Yann Bagot

Projet réalisé en résidence à Wattwiller, à l'occasion de la FEW 2018, en partenariat avec la Fondation François Schneider et l'abri mémoire de Uffholz.
Installation de deux dessins à l'encre de chine sur aluminium, 51,5 x 78 cm, dans l'eau d'une fontaine de Wattwiller.
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Des plongées immobiles dans la course de l’eau de la rivière du Siehlbaechle. Dévalant son théâtre de roches et de permanence, le jaillissement de la rivière semble prêter les formes de ses hypnotiques métamorphoses au présent qui s’ancre en nous. Plongée dans l’eau des fontaines de Wattwiller, ces dessins semblent animés par les transformations optiques des mouvements de l’eau.

Installation circulaire formée de 24 dessins à l’encre de chine, encrés individuellement puis plongés dans le flot. Ce sont les empreintes de la mer montante qui se donnent à voir. La composition, nourrie d’aléatoire et de répétition, est inspirée par la vue circulaire de la vigie.

Encre de chine sur papier, 140 cm de diamètre, 2019
Exposition Où le regard s'arrête, Sémaphore de la pointe du Grouin, 2019.

Projet réalisé en résidence au CACL, Centre d'Art Contemporain du Luxembourg Belge, Montauban-Buzenol, en mai 2019.
Présenté au CACLB lors de l' exposition collective Y Croître, réalisée en collaboration avec Pauline Lisowski, été 2019.

La série de dessins Une forêt, une rivière, une forge puise son souffle dans la nature autour de la forge de Montauban, autrefois activée par la rivière et alimentée en charbon par la forêt.
Inspiré par l’observation directe des mouvements de la rivière, chaque dessin est tracé à l’encre de chine, dynamisé par les effets de grains de sel disposé sur l’encre, puis énergiquement rincé à l’eau avant que toute l’encre ne sèche. Sur la surface du papier, la rivière semble se forger elle-même.
À l’étage du bureau des forges, parmi les charpentes, dix dessins s’assemblent et suivent le tracé de l’eau qui court quelques mètres en dessous, vers la forêt.

"Yann Bagot fait ressortir l’eau porteuse de vie, de mouvements, d’actions créatrices, de forces aussi. Ses transpositions à l’encre de chine, une fois assemblées, se font l’écho du courant naturel, s’activent, puis reprennent le cours d’un passé laborieux."
Benoit Piedboeuf, 2019

Projet réalisé en résidence à Wattwiller, présenté dans la crypte de l'église de Wattwiller, lors du parcours de la FEW 2018, en partenariat avec la Fondation François Schneider.

inspirée par l'impressionnante cascade du Siehlbaechle à Wattwiller, dont le dialogue entre l’eau et la roche m’est apparu comme un puissant générateur de fascination et d’énergie, chargé de mémoire et de vie. Je dessine face à la cascade, au plus près d’elle, employant l’encre de chine, le sel, l’eau de la chute. Après avoir rincé l’excès d’encre dans la terre, j’expose mes dessins sur une planche de bois à la force de la chute d’eau, qui frappe et décroche l’encre non sèche, bouleverse et révèle mon dessin, se l’approprie, y laisse la force de son empreinte.
Ce cours d’eau, signifiant en alsacien « La rivière - sillon », anciennement connu pour sa faculté à entretenir la profondeur des teintes noirs des vêtements précieux, se fait ici rivière - peintre, portant la trace de son eau hirsute, profonde et libre sur mes traits d’encre noire.

« Siehlbaechle, cartographie d’une cascade » est une installation de 36 formats dessins de 25 x 35 cm, individuellement encrés et plongés dans la cascade, dressant un portrait vertical de la cascade du Siehlbaechle » sur 150 x 210 cm. En filigrane de ce portrait apparaissant comme une cartographie grand format, les lignes vibrantes et indécises de l’eau vrombissante et de la roche persistante semble vivre en écho aux lignes de front qui découpaient la montagne et la vie des soldats il y a 100 ans.

Série de 60 dessins, encre de Chine sur papier,
formats divers, 2016.
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La série de dessins Titans met en scène les masses glaciaires et les rythmes d’existences qui les révèlent, animent et menacent.
Je peins à l’encre de Chine sur papier et plonge mes supports immédiatement dans l’eau de mer. A la sortie de ces bains fugaces, ces fantômes liquides se figent instantanément, portant les empreintes de la dilution de l’encre avec l’eau de mer et la pluie, topographies imprévues des flux aquatiques et du temps.