Quentin Lefranc
Formé à l’école d’art de Rueil-Malmaison puis à l’école des Arts Décoratifs de Paris, Quentin Lefranc crée des pièces qui ne sont pas tout à fait peinture ni sculpture, ni même architecture. Dans l’ensemble de ses propositions, c’est un peu de tout cela dont il s’agit. C’est avant tout la question de l’espace qui l’intéresse et qu’il met en pratique sous diverses formes : questionner l’existence même de l’œuvre, comme dans le walldrawing «Pas d’image» (CNAP), le parcours de l’exposition, à travers des barres d’obstacles repeintes (Parcours (sans erreur), 2014), ou encore le dispositif scénique du tableau comme dans «Arrangement en noir et gris» (2013). À chaque fois, ce n’est pas tellement l’assemblage d’un objet, mais la mise en place d’une zone qui est proposée. Il n’en résulte pas un élément fini, plutôt quelque chose en train de se faire ou de se défaire. Dans ces constructions en devenir, il n’y a plus d’image, il n’y a plus de cadre, juste un fragment d’espace ouvert. Ces dispositifs sont un moyen de provoquer une confrontation physique avec l’idée du tableau, dont la lecture se déploie. Quentin Lefranc, est actuellement, représenté en France par la Galerie Jérôme Pauchant.
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Black Flag
Black Flag rejoue le logo du groupe de musique punk éponyme.
Toile libre, châssis peint, voilages, bois peint, chaque élément mesure 50 × 150 cm, août 2011.
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Devo
Vue de l’exposition du 19e prix de peinture Marin, galerie municipale Julio Gonzales, Arceuil , Juin 2015.
CPP, bois, PVC, toile, laque, pochette de vinyl, 300 x 300 cm, 2015.
“Il s’agit de prendre des composés génétiques et de les faire muter, de les comparer à d’autres structures… Comme mettre la tête d’un singe sur un bébé… réordonner les choses et les voir différemment. Ce qu’on a fait, c’est juste prendre un truc qui passait, le mettre en pièces et le restructurer à 180° de ce qu’il était. Simplement prendre tout ce qui est ignoré et le mettre en relief pour faire naître une réflexion. Brouiller toutes les hypothèses, tous les acquis, toutes les satisfactions.” Gerald Casale (DEVO)
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Fragment 1
Une toile tendue sur châssis : la peinture gît dans sa matérialité, et se confronte à cette idée du tableau en construction par ce fragment de perspective.
Bois, laque acrylique et voilage polyester, 214 × 140 cm, 2014 – 2015.
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A Chair
Légèrement dévissée, l’harmonie de la chaise n’est plus respectée. L’objet s’échappe, il devient brinquebalant, il n’est plus au sommet de ses capacités. Un déséquilibre règne. Le procédé d’assemblage est pointé du doigt. Défaillant, l’objet est placé dans un état de transition. Les plans partent vers l’oblique.
Provoquer ce dérèglement, c’est donner à cet objet culturel et fonctionnel un aspect sculptural. C’est mettre en péril l’objet. C’est le placer dans cette situation apparaissant/disparaissant. C’est donner la possibilité à la chose d’exister singulièrement un court instant avant qu’elle ne se dérobe, c’est lui donner un rôle dans un scénario pris en cour de route. D’ailleurs on ne sait si l’on est au commencement ou si la fin est imminente. Ce n’est pas tellement l’objet lui-même qui est évoqué, mais par cet état de transition, la zone d’activité qu’il génère. Ce n’est pas l’oeuvre qui s’épanouit au moment même où elle est montrée au public, mais le temps du travail, de la mise en place qui est développé dans cet état d’inachèvement.
Emprunter cet objet, c’est manipuler les formes d’un scénario collectif. Éclater cet objet, c’est découper les récits historiques et insérer ce qu’il reste dans des scénarios alternatifs. L’espace narratif a disparu, il ne reste que la mise en scène d’un décor incomplet. Cet état d’inachèvement laisse place à différents scénarios possibles, la fin reste à imaginer. Sa dissolution dans ce répertoire culturel est envisageable. La disparition de l’objet lui-même n’est pas nécessairement une catastrophe.
CPP peint, 75 × 38 × 38 cm chacune, octobre 2013 - aout 2015, texte extrait de la publication Fitting édité par Alfredo Salazar.
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Toiles au plafond : Carré/croix/rond/triangle
Carré/croix/rond/triangle, Les Bains, Paris.
4 toiles tendues sur châssis, peinture, adhésif, 66 x 66 cm chacun, janviers 2016. -
D’une cabane à l’autre
Installation D’une cabane à l’autre présentée dans l’installation de Sarah Favriau à l’occasion de l’exposition
La redite en somme, ne s’amuse pas de sa répétition singulière au Palais de Tokyo, commissariat de Cécile Welker.5 modules de 47 x 47 x 23 cm, CP peint, élément suspendu : 160 x 160 cm, PMMA, bois peint, câbles.