Morgane Fourey
Née en 1984 à Rouen, vit et travaille à Rouen. Diplômée en 2008 ( DNSEP) de l'Ecole Supérieure d'Art et de Design Le Havre/Rouen - site de Rouen. Morgane Fourey présente son travail en France et à l'étranger lors d'expositions collectives et monographiques.
En 2016 Résidence et exposition à la Box, île de la Réunion ; 2015 "Art [at] work" commissariat Julie Crenn, Palais Abbatial de St Hubert, Belgique (collective) ; En 2014 "Futurs immobiles" HEKLA, Bruxelles (monographique) ; "Echo / ce qui sépare" Commissariat Bruno Peinado, FRAC Pays de la Loire / Hangar à Bananes, Nantes (collective) ; 2013 "Contre placage" La graineterie, Houilles (monographique)Prix de la biennale de jeune création de Houilles ; "Vue d’exposition" project room, Galerie George-Philippe et Nathalie Vallois, Paris (monographique-project room) ; 2013 "Likely and more than evenly, this is left over method" commissariat Marion Daniel, Radiator Galerie, New York (collective). 2012 "Clou à clou" Galerie ACDC, Bordeaux (monographique).
Oscillant entre culture savante et populaire, sculpture et peinture, art et artisanat, mon travail repose sur un principe de dualité conjuguant la tradition de la peinture classique et la réappropriation de techniques artisanales. Contrairement au trompe-l’oeil classique qui donne l’illusion de reliefs et d’espaces sur des surfaces planes, j’applique cette technique en peignant à la surface de volumes, articulant sculpture et peinture pour composer un nouvel espace de représentation. J’introduis le procédé de la mise en scène, en fabriquant l’image d’une probable activité dont les acteurs auraient disparu laissant place au spectateur.
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François (série des portraits) 2014
Bois, céramique et peinture acrylique 210 x 30 x 30 cm
Ce portrait est réalisé à partir de reproductions d’objets personnels ayant appartenu à François ( livres, vinyles, ordinateur portable, cd...). Empilés les uns sur les autres, ils forment un monolithe, devenant à la fois un socle pour l’iris en céramique qui le surmonte et une stèle.
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Je n’ai plus de mots assez durs (Série «Les glanés»), 2014
Céramiques peintes, étagère en bois et peinture acrylique
190 x 11 cmCette oeuvre dont le titre est une citation prélevée d’une chanson de Hubert-Félix Thiéfaine «Sentiments numériques revisités», est une collection de répliques en céramique de pierres et de coquillages glanés lors d’un périple sur la côte ouest française durant l’été 2014. Présentée sur une étagère cette échantillonnage
pourrait s’apparenter à une collection naturaliste, ne comportant aucune indication ni de date ni de provenance, il s’agit plus d’un état des lieux sensible matérialisant ce moment, cette quête. -
Maxime Thieffine (Série «portraits / tables»), 2014
Technique mixte
120 x 80 x 105 cmSur le mode du portrait je réalise des tables d’artistes aux pratiques très différentes, ces sculptures ont comme titre le nom de l'artiste auquel la table référente appartient. Photographiées et mesurées dans l’atelier de chacun d’entre eux à un instant donné, ces plans de travail, bureaux ou établis sont ensuite reconstitués en volume.
La peinture recouvrant les répliques des objets qui y sont posés intervient autant de manière technique que comme référent aux genres picturaux du portrait et de la vanité. Figés dans le temps ces tables deviennent des objets de contemplation, des natures mortes. -
Juillet 2015, 2016
Peinture acrylique sur bois
33 x 21 cmLongtemps utilisée comme une étape du travail, la photographie fait partie intégrante de ma pratique artistique, au même titre que la peinture, tant comme référent aux différents genres de cette discipline que comme outil de création; notamment pour la réalisation de pièces en volumes comme la série des portraits
d’artistes et des autoportraits sous forme de tables.
Au cours de mes déplacements, j’ai débuté une série de photos documentant mon travail d’atelier, qui comme autant de traces, de strates et de ramifications, forment une banque de données constituant la mémoire de l’oeuvre. Ces images reproduites sous forme de petites peintures reconfigurant le mode d’accrochage au scotch de documents et rappelant un mur de recherche, questionnent la légitimité de l’oeuvre, sa matérialité et ses sources, et donnent à voir les bases d’une pensée, les pistes engagées, retenues, latentes ou avortées, les processus comme mise en abyme. En induisant des notions d’itinérance, de mémoire, de collection et de traduction, ces peintures réalisées sur des plaques de bois sculptées et dont les titres correspondent aux dates des prises de vues, empruntent aux icônes religieuses leur caractère mobile et leur petite taille. -
OSB (marqueterie), 2012
Placages de bois exotiques contrecollés sur plaque
de bois aggloméré.
200 x 90 cmPlaque d’OSB (bois reconstitué) reproduite en marqueterie avec placages de bois exotiques. Les plaques d’OSB sont habituellement fabriquées par des machines, par empilement et compression de déchets de bois. Pour cette pièce, chaque morceau a été découpé à la main et individuellement, le tout une fois plaqué formant une marqueterie.
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Ouvrage, 2010-2016
peinture acrylique
Dimensions variablesOuvrage est un trompe l’oeil d’un mur en placo-plâtre peint sur un mur existant et finit, l’aspect cartonné du papier, les vis et l’enduit poncé y sont représentés. Généralement les trompe l’oeil sont réalisés par les peintres en décor pour agrémenter un intérieur, donner l’illusion d’un revêtement luxueux ou d’une vue sur un extérieur bucolique.
Dans le cas présent, aucune image idéale, juste la réalité d’un mur ou plutôt ce qui en est habituellement caché. La pièce ouvrage à été réalisée à plusieurs occasions, en gris, pour l’exposition Fixation évasive dans le contexte de l’appartement galerie Chez Edgard, à la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois (Vue d’exposition) et dans sa version verte ( Placo-plâtre hydrofuge) à Pollen Monflanquin ou à la Galerie ACDC et pourrait l’être en rouge (placo-plâtre ignifuge).