Driss Aroussi
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Lettres transferts
Lettres transferts, 10,7x17,5cm, 2012
"Affranchie du concept, libérée de l’impératif du signifiant, les lettres retournent à leur état primitif de signes abstraits informes. Les signes d’écritures deviennent alors des éléments plastiques. L’artiste joue avec les tailles de caractères et les différentes typographies pour créer des dynamiques spatiales et ainsi « ne plus voir dans ces lettres une formes abstraites créée par l’homme en vue d’une certaine fin..."
Sonia Recasens
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Lettres transferts
Lettres transferts, 10,7x16,5cm, 2016
"Le réel c'est aussi le livre et ses signes qui s'agrègent en lettres, mots, phrases et ponctuations. Le livre lui même est une concrétion de pensées du monde, mais aussi d'interprétations du réel. C'est là où le monde se déchiffre. Mais c'est un lieu où un monde peut s'inventer, le signe en est l'outil qui organise et structure ce passage du visible au lisible. Les signes sont comme les cellules et les particules ; ils prolifèrent et se mettent en forme, en phrases, en textes et en panneaux ; ou en réseaux qui signifient le monde et nos rapports."
Philippe Cyroulnik
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Sans titre
HLM du Stade, photographie argentique, 2014
"Le travail photographique de Driss Aroussi s’inscrit dans le déploiement d’une pensée où l’invention, le transitoire, et peut-être l’inconnu, refigurent le monde sans jamais le citer comme révolu.
Sans mélancolie, ni nostalgie, Driss Aroussi ne laisse pas échapper ces petits riens qui font la richesse du hors-champ de notre monde contemporain."Florence Morali
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Sans titre
En chantier, photographie argentique, 2006
"C'est le jeu de l'apparition provisoire et de la fragilité des équilibres éphémères qui l'intéresse. Et un chantier est aussi un espace en transformation permanente, une structure mouvante, une scène mobile où tout change sans cesse, les objets, leur place, les surfaces et avec elles les lumières et les formes. Comme l'emploi du mot l'indique si bien, le chantier est un lieu paradoxal où s'articule la construction et le désordre, le chaos et l'organisation, le faire et le défaire, et c'est bien ce que suppose l'activité qui préside à l'assemblage des éléments disparates dans une architecture."
Jean Cristofol
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Edificio parado
Série Edificios parados, photographie argentique, 2011
Après avoir longuement abordé le chantier de construction dans mes travaux comme une forme en mutation, un espace-temps du travail manouvrier, dans cette proposition je donne à voir un élan stoppé, une entre- prise humaine sans figure. Nous y observons une architecture échancrée, des vues qui constatent des états factuels de la crise en Espagne.
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Fuji Instax
Série Fuji Instax, 2012
Ces Fuji Instax sont des objets résiduels, des restes chinés ici et là, sans presque aucune image qui figure le réel, tel qu'en serait la fonction primaire de la photographie. L'image instantanée n'existe que par son immédiateté technique. La série « Expiré » est le résultat chimique de la fin de la possibilité de révéler l'image. Une forme abstraite qui parfois laisse malgré tout transparaître la reproduction du réel. Les couleurs sont peu nombreuses, marquées par une époque, les craquelures dessinent des formes sur cette surface.
Parler de photographie sans en faire c'est dire et affirmer que la photographie n'est que le résultat de multiples expérimentations...