Apolline Grivelet
Artiste plasticienne formée aux Beaux-Arts de Paris, elle travaille vit et travaille près de Beauvais, France.
Sa pratique, nourrie par les sciences naturelles, porte principalement sur les relations entre l’homme et son environnement. Ses dispositifs artistiques se déploient sur le long terme, selon une démarche expérimentale et incluent souvent animaux, plantes et processus biologiques.
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Décontamination, 2019
La série Décontamination montre un triptyque de livres anciens inoculés avec différentes espèces de champignons. Ces livres choisis pour leur contenus passéistes et toxiques, servent de nourriture aux mycéliums de champignons sélectionné pour leur capacités dépolluantes. L’aspect de l’oeuvre évolue le temps de l’exposition en fonction de la croissance des champignons au sein des livres.
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Projet Eumélanine, depuis 2014
Le Projet Eumélanine est une recherche artistique au long cours centrée sur l’animal de compagnie et d’élevage. Depuis plusieurs années l’artiste se consacre à l’élevage sélectif de poules. Elle développe, à l’aide de croisements de races déjà existantes, une nouvelle lignée de poules. En explorant par ce biais les problématiques de notre relation aux animaux domestiques, elle examine et réajuste sans cesse ses propres limites éthiques et affectives.
Pourquoi faisons-nous une différence entre animal de compagnie, d'ornement et de consommation ? D'où nous vient la notion de race, de pureté ? Jusqu'où va-t-on pour des critères esthétiques ou utilitaires ? De l’homme ou de l’animal, qui est vraiment le plus dépendant de l’autre ? -
Cabane de papier, 2019
Pour la biennale de Sélestat, Apolline Grivelet a imaginé une cabane entièrement constituée d’encyclopédies, certaines d’entre elles préalablement ensemencées de mycélium de champignon. Cette construction de papier est une véritable bibliothèque du savoir, dont les éléments de bases sont rendus obsolètes par la digitalisation. A la fois massive et fragile, elle est lentement reconquise par la nature qui l’a inspirée. Les champignons qui s’en nourrissent peuvent ainsi fructifier à la surface des encyclopédies.