Miji YOON
Miji s’interroge souvent sur l’étrange relation entre la nature et les êtres humains, également connue sous le nom d’effet papillon. La jeune pâtissière rêvait de s’installer à Tokyo, rencontre un changement inattendu dû au tremblement de terre qui a frappé la partie Pacifique du Tohoku en 2011. Au lieu du Japon, elle arrive en France en 2012 où elle a l’opportunité de participer au montage de l’exposition de Tadashi Kawamata sur ce séisme, “Under the Water”, au Centre Pompidou de Metz. La série d’événements coïncidents l’a conduite à un nouveau passage, qui est devenu un moment transitoire guidant Miji vers le monde de l’art. Elle pratique différents genres artistiques depuis 2016, avec un intérêt particulier pour l'installation in-situ, visible dans ses dernières expositions, “Caverne” et “Météorite”.
-
Caverne
Installation in-situ à la galerie 67, Paris
Tirages photographiques lustrés
3x3x3mInspirée par ses voyages en Arménie et au Portugal où l’artiste a réalisé sa série photographique, “Cœur de pierre”, Miji implante une caverne dans l’espace urbain. Cette caverne onirique est réalisée à partir de tirages photographiques pliés et froissés à la main puis reliés selon l’atlas de l’imagination de l’artiste. À l’entrée, une lampe frontale est mise à disposition des visiteurs. Les angles saillants des tirages brillants reflètent cette lumière comme autant de minéraux de cette caverne.
-
Météorites
Installation in-situ à La Générale Nord-Est, Paris
Tirages photographiques lustrés
110 cm / 60 cm / 45 cm et 25 cm de diamètreÀ l’occasion de l’exposition collective, Futur parfait, l’artiste a imaginé de réaliser son installation “Météorites”. Cet espace où les marches d’un escalier se situent sous une pyramide de verre lui a toujours semblé irréel. Construites à partir de tirages photographiques contenant les différents paysages de la Terre, les météorites suspendues transfigurent l’impression personnelle en expérience publique. Cette installation devient un jeu entre légèreté et pesanteur, chute et lévitation.
-
Kaigetsu
Installation in-situ à La Générale Nord-Est, Paris
Vidéo (5'10"), sucre, tirages photographiques lustrés, tableau noir, pastel à l'huile...Kaigetsu est un autre mot pour dire “méduse” en japonais et signifie “la lune sur la mer”. Séduite par ce mot poétique, l’artiste s’est projetée dans cette métaphore. Comparant son chemin de vie à celui d’une méduse bercée à la surface de l’eau, elle a décidé de réaliser une installation expérimentale basée sur divers pratiques et matériaux. Kaigetsu est une installation composée de dessin, de photographie et de vidéo. Suivant l’origine du mot, -la lune sur la mer-, les images sont somnolentes et sur une surface noire. La vidéo de la danse des méduses est projetée sur un écran saupoudré de sel et de sucre, qui reflètera une lueur de lumière en mouvement.
-
Estran
Photo collage
Tirages photographiques lustrés
55 cm et 35 cm en diamètreL’estran désigne, selon le centre national de ressources textuelles et lexicales, la zone maritime tantôt couverte et tantôt découverte par la marée. Le paysage de la péninsule de Miura au Japon et celui de la côte bretonne se reflètent dans l’œil de l’artiste. Suivant l’esprit de la vague, Miji transforme ses photographies prises entre Miura et Saint Malo en un collage de paysages découpés et assemblés ; comme si la marée les avait assemblés dans ses vagues.
-
Rotation
Installation in progress au galerie sometimeStudio, Paris
Branches brûlées, cailloux, cendre..L’artiste rassemble les éléments de la nature collectés lors de sa période de résidence, pour une installation in-progress. Pendant quatre semaines d’exposition, elle expérimente quatre arrangements différents des mêmes éléments. Ce travail est à la fois une tentative d’extraire la potentialité des objets et un jeu avec l’espace.
-
Witness Salt
Installation in-situ dans une maison détruite par le Tsunami en 2011 à Sendai, Japon
Sel, papier japonais, lampe, déchet plastique..Arrivée dans cette maison abandonnée depuis la catastrophe, elle a choisi l’élément du sel en tant que matière principale. Le sel peut être le reste de l’eau de mer une fois évaporée, mais aussi le conservateur des vestiges. Ce paradoxe apparaît dans le mot Witness, un témoin, qui a vu quelque chose de ses propres yeux et qui, en même temps, demeure pour la rapporter.
Dans le salon, elle a réalisé deux vagues avec du papier japonais que la mère de la maison utilisait pour fabriquer les poupées traditionnelles. Comme le Tsunami a inondé cette maison, il y avait la trace de l’eau de la mer délimitée dans toute la maison à une hauteur de 1,60m. Donc l’artiste a créé une vague de déchets de sa consommation quotidienne pendant le séjour afin que les spectateurs puissent faire l’expérience de cette mémoire d’eau.