Coline Dupuis
Depuis plusieurs années, la pratique de vidéaste de Coline Dupuis côtoie les frontières du monde professionnel. Les portraits qu'elle façonne concernent des travailleurs et travailleuses, donnant un visage à une profession. Pendant ses années d'études à l'école d'art contemporain de Nice (la Villa Arson), elle fût tout autant concernée par la nécessité d'avoir en parallèle un travail alimentaire. Elle a envisagé ses CDD comme autant de résidences où se retrouver en relation avec des figures composites, des personnes dont le profil ne se précise par que par leur fonction professionnelle mais aussi par la façon qu'ils ont de l'approcher, la fuir parfois, de trouver des déroutages, parasitages pour distinguer leur individualité autrement.
Dans cette démarche, le rapport humain est déterminant, et vient systématiquement réajuster les projets, s'immiscer dans les scènes écrites comme autant de brèches brutes d'ordre documentaire.
Ces portraits filmés prennent place dans une galerie de portraits qui s'élargit au fil des rencontres, et viennent dialoguer dans l'espace d'exposition.
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So Far
Coline Dupuis présente un court-métrage sur l'autonomisation des phares. Elle s'intéresse tout particulièrement aux gardiens et aux personnes gravitant autour de ces bâtiments. Coline s'appuie sur l'histoire du phare d'Ailly situé dans la commune de Sainte-Marguerite-sur-Mer et sur le phare de Belle Tout, à Eastbourne récemment réhabilité en chambres d'hôtes.
Ainsi elle confronte deux images, celle d'un phare hanté par son gardien et celle d'un site touristique, symbole de l'activité portuaire.
Justine Hermant, Coordinatrice des projets diep~haven
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« So Far », est une expression anglaise qui se traduit littéralement par « si loin », en écho la situation isolée des sites et à la distance qui sépare les deux côtes, aussi bien qu’elle signifie « jusqu’à présent », et évoque la précarité des phares, colosses aux pieds d’argile, ainsi que la disparition du métier de gardien de phare et l’automatisation des systèmes de surveillance. On entendra aussi une sonorité commune entre « far » = loin en anglais et « phare » français, ce projet voulant faire le pont entre les deux rives, sous la forme d'une enquête géo-poétique. -
La Salsa du Gardien
Jean-Rémy est surveillant de musée et passionné de danse.
Quand sa salle est vide, il répète des pas de salsa avec une partenaire imaginaire.
C'est là sa tactique personnelle pour mettre à profit son temps de travail. -
There's too much shadow on the girl, (Hans Op de Beeck at work)
Portrait de l'artiste Hans Op de Beeck sur le tournage de "The Thread".
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Laurent et les Belles Endormies
Portrait de l'artiste Laurent Septier,à travers une adaptation du roman Les Belles Endormies, de Kawabata.
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Exposition Permanente
Le projet dresse le portrait d'employés de musée, constamment là mais jamais regardés.
L'Eau Vive / "L'Eau Vive", (I tried to make my boss singing)
M. Fréchuret dirige le musée. Je lui ai, lors de ce rendez-vous inhabituel dans son bureau, demandé de m’y chanter une berçeuse.