Charly Ndoumbe
École supérieure d'arts plastiques de la ville de Monaco, pavillonbosio.com
5ème année
De tout temps, le corps est objet de désirs de fantasmes de convoitises et d’attentions. Il convoque aussi les conventions, intriguant et attirant à l’opposé des symboles de répulsions et d’incompréhensions. Dans mon travail, je tente de le questionner. Je le confronte, le déforme, le brise, le renouvelle, le module, le sors de ces normes et lui donne de nouvelles identités. Je questionne le genre, le transgresse, en incarnant le genre opposé. Comment changer mon corps et m’en inventer un nouveau ?
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In the box
Un de mes projets ou encore une fois mon corps se retrouve dans un cloisonnement un enfermement une boite, un cadre avec ses limites il est réduit à y évoluer. C’est la notion de corps rangé d’ont je veux parlé ici, c’est-à-dire le corps contenu dans un espace et qui ne doit pas en sortir il s’y adapte s’y conforme. Pour représenter ce que je voulais traduire comme rangé un corps j’ai pris les mesures d’un espace de rangement dédié à des objets il s’agit en fait de dimensions d’une étagère qui n’est pas faite pour un corps, mais il peut y rentrer par la contrainte et comme je le disais s’y adapter. Ce projet mélange aussi installation vidéo et performance filmée. La question du support de projection m’est aussi très importante je cherche à sortir de l’écran de projection et je projette du coup mes performances sur des volumes, des formes rendant mon travail aussi plus sculptural créant ainsi une relation entre la pièce.
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Corps et prothèses
Dans ce projet c’est de codes de gestuelles et contraintes du corps dont j’ai voulu parler. Le corps aujourd’hui nous est montré comme parfait il est toujours sous contrôle façonné modelé, montré dans diverses positions dites élégantes ou simplement belle par là j’entends les nouveaux canons de beautés. Comme si ils étaient maintenus par des carcans invisibles et c’est ce sentiment du corps sous contrôle invisible qui est la base de ce travail. Je voudrais représenter cela en utilisant du plâtre et plus précisément des bandes de plâtres afin d’en faire des orthèses qui maintiennent le corps en tension dans des positions à la limite de l’insupportable et pourtant pas si éloigné des positions que l’on nous donne avoir notamment dans l’image de publicité. Ces orthèses viennent parfois modifier les courbes et les formes du corps. Le corps est maintenu dans une position dite belle, mais il en devient fragile dans la durée il s’affaiblit. Il est aussi question de limites du corps.
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Hybrides, deux photographies 60 x 80 cm
Ce travail est une expérimentation. J’ai voulu représenter un hybride toujours dans cette question homme femme et leur juste milieu comme l’hybride ou encore appeler androgyne. Mais surtout vouloir imbriquer deux corps, les fondre entre eux et que rien ne dépasse. J’ai pris un homme en photo que j'ai ensuite projetée sur un corps de femme que j’ai ensuite repris en photo afin d’en obtenir un troisième corps par le mixage des deux.
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Construction autonome du genre
Qu’est-ce qui différencie le corps masculin du corps féminin si ce n’est les stéréotypes et les clichés que nous en avons. Dans ce projet de performance photographique, nous posons la question de la limite étanche entre ces deux corps que tout oppose, en jouant sur le passage subtil d’un genre à l’autre par l’accessoire et par l’effacement des attributs masculins et féminins qui les qualifient.
Nous semons le trouble, à travers ce coquillage qui questionne déjà à lui seul le genre de par sa forme hybride et son histoire, en l’utilisant comme accessoire de travestissement. En agissant sur nos corps pour en modifier leurs formes stéréotypées afin de les inverser, nous voulions arriver à une certaine rupture de la différence des sexes et dire que ce que l’un peut l’autre le peut aussi.