Structuration des régions

Alors que les écarts se creusent au regard de la crise sanitaire sans précédent que nous traversons tous, il est important de continuer à rompre l’isolement, poursuivre des relations professionnelles et adapter la diffusion de nos activités. Le secteur culturel contraint de fermer ses portes au public et de mettre entre parenthèse sa programmation, est particulièrement touché par cette crise. Entre cessions d’activités, fermetures, reprogrammation incertaine, répétition impossible, les acteurs culturels sont fortement impactés et terriblement conscients des difficultés croissantes et situations d’urgence auxquelles sont confrontés les artistes.

Les confinements liés à la crise sanitaire COVID-19 renforce la nécessité d’échanger et partager nos expériences, nos ressentis et nos projets.

En réalité, depuis de longues années, les acteurs culturels en régions poursuivent leurs actions et se réjouissent de l’accomplissement de missions qu’ils estiment nécessaires et utiles à leur territoire et surtout aux artistes qu’ils accueillent, soutiennent, accompagnent et diffusent.

Concernant la fusion des régions dans les Hauts de France, elle a fait remonter le centre de décisions et le scope d’intérêt au Nord, vers la métropole Lilloise. Laquelle est mature en termes d’institutions, de lieux ressources et de professionnels du champ des arts visuels. Lesquels sont concentrés sur sa métropole, relayés par le FRAC Grand Large avec des outils de diffusion performants et expérimentés, une offre en enseignement supérieur développée, un réseau muséal riche en patrimoine contemporain aux lisières d’un espace transfrontalier qui offrent échanges et ouvertures.

Ainsi, la fusion accentue les différences et les écarts de ressources et de moyens.

En effet, les artistes sur le territoire de l’ex-région Picardie, sont isolés par conséquent moins inscrits dans les réseaux et moins visibles, moins relayés et diffusés. Mais ce territoire émerge grâce notamment à une démarche de dialogues collaboratifs qui se préfigure depuis quelques années et demande à se développer en tant que base ouverte aux développements de projets en commun, menés en bonnes connaissances des situations de terrain, notamment des artistes et des publics.

Forte de ce constat, de ses engagements et de ses missions, l’association Françoise pour l’œuvre contemporaine en société s’est proposée d’accomplir, à travers une note stratégique et un programme pluriannuel, une mission de structuration et d’animation mutualisée d’un socle collaboratif qui mérite d’être reconnu pour son professionnalisme, ses valeurs et son approche du terrain.

Le Nord de la région est expérimenté, la Sud émergent et témoigne de son effervescence et de ses atouts complémentaires à valoriser, pas uniquement pour palier les difficultés face à la crise sanitaire mais aussi pour former un ensemble, une région dotée d’une politique équitable, équilibrée selon des critères cohérents selon les ressources et caractéristiques du terrain.

Les principales missions sont d’identifier, qualifier, structurer, développer et animer un réseau d’acteurs culturels locaux complémentaires sur la région Hauts de France, en lien avec les régions voisines Champagne-Ardenne et Normandie, mais aussi favorisant les échanges intra et inter régionaux. Une approche locale visant un rayonnement global au delà de toute frontière.

A l’appui d’une méthode de concertation l’association anime le collectif pour accomplir les missions dont les piliers sont :

• Le repérage, la détection et la prospection artistique
• L’accompagnement des artistes-auteurs en prenant en compte leurs singularités, niveaux d’expérience et démarches artistiques
• La valorisation et la médiation des programmes, notamment à travers les outils numériques
• L’animation de parcours et lieux ressources

L’objectif est de structurer un collectif de proximité et de pointer les atouts et opportunités du territoire sur le plan économique, social et culturel.

L’expérience de l’association s’appuie sur une méthode bimodale dotée d’une plateforme numérique et d’une programmation en ligne de rencontres, workshops, ou encore live studios. Néanmoins, dès que le contexte sanitaire le permettra les tournées sur le terrain pour rencontrer les artistes et acteurs seront privilégiés, la programmation sera équilibrée entre des événements en présences et d’autres en ligne.

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