SALON DE MONTROUGE – INTERVIEW ARTHUR HOFFNER
Découvrez notre entretien avec Arthur Hoffner, artiste soutenu par Françoise dans le cadre du Salon de Montrouge 2019, et lauréat du Prix ADAGP « Révélation Arts plastiques »
Propos recueillis le 30 avril 2019 par Mathilde Blouet, association Françoise pour l’œuvre contemporaine
Bonjour Arthur.
Est-ce que tu peux dans un premier temps te présenter et présenter ta formation, les spécialités que tu as choisies et pourquoi celles-ci ?
Je m’appelle Arthur Hoffner. J’ai commencé à m’intéresser à la ferronnerie d’art à l’âge de dix ans à peu près, vraiment par passion, et je passais tous mes étés à la Fondation Coubertin, chez les Compagnons, à apprendre un peu le métier. Au moment de choisir une formation, je me suis orienté vers les arts appliqués à l’école Boulle. On pouvait passer un bac et voir un peu les différents domaines des arts appliqués, du design à la mode en passant par le design graphique. Je me suis vraiment spécialisé en design et design d’objet à l’ENSCI-Les Ateliers. Là-bas, j’ai eu l’occasion de faire pas mal de stages, de bosser avec des artistes comme Théo Mercier ou d’aller chez des designers à l’étranger. Et aujourd’hui je travaille entre l’artisanat, la scénographie, le design et la sculpture.
Pourquoi ce choix de la ferronnerie d’art à l’origine ?
C’était vraiment une passion de petit garçon, tout ce qui est chevaliers, châteaux forts, Guédelon… Et c’est parti de la volonté de se faire une cotte de mailles, des armures avec des plaques d’aluminium de brownie, et finalement c’est allé jusqu’à acheter un marteau pilon pour faire des grilles et des épées en acier damassé et faire fondre l’acier dans le jardin de mes parents. Mais c’était vraiment une passion d’enfant, qui s’est un peu prolongée jusqu’à l’adolescence.
Et c’est ce qui t’a poussé à aller vers le design et la création industrielle ensuite ?
Oui. Ce qui m’intéresse c’est vraiment le travail de la matière, et de voir comment on génère des formes, comment on modèle les matériaux, que ce soit la terre, le métal, le bois,…
Est-ce qu’il y a aussi une volonté de pérenniser les métiers d’art, de les mettre en valeur ?
Il y a toujours une posture un peu « dominatrice » du designer qui s’affiche comme étant le sauveur des métiers d’art. Je ne suis pas sûr que ce soit forcément le cas. Ce qui est sûr c’est que les métiers d’art sont des outils formidables pour le designer. Je travaille en ce moment avec la Manufacture de Sèvres qui détient un savoir-faire historique et exceptionnel, mais je ne suis pas là pour les « guider ». On se sert mutuellement et on se soutient mutuellement. Je pense que quand on est designer on ne peut pas mettre ça de côté, et je pense que les métiers d’art doivent aussi faire appel à des designers aujourd’hui. Après, il n’y a pas de hiérarchie dans la relation entre les deux. Mais c’est très important et nécessaire pour avoir des projets de qualité de pouvoir compter sur ces métiers-là.
Justement, ton projet avec la Manufacture de Sèvres, il consiste en quoi exactement ?
C’est un projet de fontaine. En ce moment je suis un obsédé de la fontaine (rires). Ce projet fait suite à une exposition qui a eu lieu à la Villa Noailles, où j’ai remporté un prix en 2017. Là-bas, j’ai rencontré la Manufacture, qui est partenaire de la Villa Noailles, et depuis on a noué une relation assez forte. Il y a une exposition programmée fin juin à la Galerie de Sèvres, où on présente différents modèles de fontaines, qui sont faites en porcelaine de Sèvres.
Pourquoi cet engouement récent pour la fontaine ?
J’ai une formation qui est liée au design, mais je ne me suis jamais senti complètement légitime là-dedans, et j’envisage vraiment le design comme un prétexte à la création d’objets et de formes, sans me sentir non plus complétement sculpteur. Je suis justement sur un terrain un peu ambigu entre les deux, et la fontaine a vraiment cette fonction décorative, de contemplation, mais aussi d’objet très technique, liée à priori à quelque chose de l’ordre du design, et en même temps sculptural… C’est aussi un objet qui possède un imaginaire collectif très riche, une mythologie, une histoire très fertile, et j’aime aller puiser dans des matériaux de cet ordre pour les retravailler, recréer une histoire et inventer quelque chose autour. Et c’est un objet qui est assez universel, qui touche les gens de manière assez facile. Il y a un premier degré d’approche de la fontaine qui est assez simple, et ça me plait. Ce niveau de lecture là m’intéresse.
Est-ce que tu as fais un travail de recherche sur la fontaine, et jusqu’où tu as creusé ?
Oui, bien sûr. Je me suis évidemment renseigné sur les fontaines publiques, qui vont des bains publics romains au château de Versailles en passant par la fontaine Wallace. Mais ce que j’ai vraiment essayé de faire, c’est d’aller chercher ce qui est lié aujourd’hui à l’eau, que ce soit dans le monde de l’art avec la fontaine de Duchamp par exemple, ou autres objets coulants. Mais c’est aussi en passant énormément de temps chez Leroy-Merlin à regarder des pièces de plomberie, à observer sur les chantiers les tuyaux, et à me renseigner sur ce qui véhicule l’eau dans nos sociétés et dans nos habitats, et non plus traiter la fontaine comme un petit morceau de nature domestiquée – comme un vrai caillou ou en résine comme chez Nature & Découvertes -, mais au contraire utiliser des choses liées à l’eau de manière très pratique, comme un tuyau, des éléments de plomberie,…
Est-ce qu’il y a des artistes qui t’inspirent, notamment sur cette thématique de l’eau ?
Je ne sais pas si ce sont vraiment des artistes qui m’inspirent, ou plutôt des photos prises dans la rue, des assemblages que je vois sur un chantier, dans le métro. C’est plus ces choses-là qui m’intéressent. Ou des catalogues de bricolage. Je crois que c’est vraiment ça ma source d’inspiration, pour ce projet là en tout cas.
Après, évidemment, dans le film de Jacques Tati, la fontaine a été quelque chose d’inspirant, dans son rapport à l’apparat. Mais je ne suis pas très familier du monde de l’art contemporain, donc j’aurais du mal à citer des références liées. C’est vraiment une observation quotidienne qui m’inspire, peut-être un peu plus triviale qu’artistique.
Est-ce que tu peux nous présenter ton projet pour le Salon de Montrouge, les trois fontaines ?
C’est une famille de trois fontaines qui s’appellent Monologue 01, Monologue 02 et Conversation. Ces trois sculptures-fontaines sont réalisées avec de la mousse de filtration industrielle, une mousse noire poreuse qui évoque une sorte d’éponge industrielle, et dont je me suis servi pour jouer avec la figure du socle dans la sculpture classique, qui devient ici une sorte d’élément absorbant, transpercé ou découpé par des tubes, qui viennent couler, se répandre sur le socle. L’idée, c’était d’avoir un objet en circuit-fermé qui s’autoalimente, et qu’on ne comprenne pas forcément son fonctionnement de prime abord. Mais elle évoque l’idée du cycle, de la circulation de l’eau. C’est encore une fois des éléments très artificiels dans leur apparence, dans leur technique, mais j’aime cette confrontation forte entre l’artefact humain très industriel et très artificiel et le fluide vital, qui lui est absolument naturel. Esthétiquement, c’est un objet qui fait référence à différentes notions. Il y a un élément qui émet, et un élément qui reçoit. Il y a un tube, qui est vraiment pour moi l’élément de base qui véhicule l’eau. Il y a des revêtements de surface, des brillances qui évoquent la robinetterie, le chrome des salles de bain. C’est un jeu de références et de connotations autour de l’eau, dans ce qu’elle renvoie de manière assez large en termes de connotations, d’images et d’objets.
Pourquoi avoir choisi ces titres liés au dialogue ?
La fontaine m’intéresse aussi énormément parce que c’est un objet en mouvement, que je vois comme une sorte de vivarium. C’est un objet qui est certes décoratif mais aussi animé, qui induit une atmosphère, des sonorités. Il y a vraiment le bruit de l’eau qui coule. Donc le titre est lié à ces sonorités-là. C’est aussi lié à l’idée de quelque chose de continu. L’idée de Conversation, c’est qu’il y a deux liquides qui, à un moment donné, se mélangent. L’eau devient une matière de réflexion. Il y a une idée du son et de ce que ça produit en termes sensibles, en termes d’écoute. Ces objets ont quelque chose de l’ordre de l’acoustique. Ça peut ressembler à des instruments de musique ou a des sortes d’enceintes. Ça m’a un peu surpris et je suis finalement assez content.
Est-ce que cette œuvre est en continuité par rapport à tes travaux précédents, comme faisant partie d’une série, ou est-elle plutôt en rupture ?
C’est vraiment la question que je me suis posée en participant au Salon. Effectivement, il y a eu plusieurs années de recherches qui ont donné lieu à une famille assez cohérente de fontaines. Cohérentes en termes de couleurs, de formats, de jeux d’assemblage. Pour le Salon, j’avais vraiment envie de proposer une nouvelle typologie. Pour l’instant, les objets que j’ai créés avec la Manufacture de Sèvres ou dans le cadre des expositions à la Villa Noailles étaient très décoratifs dans le sens classique du terme, dans le sens du monde du design. Quelque chose qui cherche à être « joli » – même si c’est un terme difficile à manier – quelque chose de délicat ; des dégradés colorés, une certaine sophistication formelle, mais dans un sens assez doux. J’ai cherché à être dans quelque chose de plus brutal, de plus violent dans la rencontre de deux matières. Quand je parle de « joli » je parle aussi en termes de séduction. Je vois le design en termes de séduction : séduction colorée, séduction de matières, de préciosité,… Ici, il y a des matières qui ne sont pas forcément extrêmement précieuses. La mousse de filtration par exemple, c’est vraiment un plastique noir qui est presque dégoutant si on le regarde. J’ai essayé d’être dans un rapport un peu plus dur, ou plus radical en tout cas.
Arthur Hoffner, Conversation, détail, sculpture-fontaine, 2019, © Salon de Montrouge
Tu as réalisé des performances avec tes fontaines en 2018. Est-ce que tu voudrais revenir vers ce type d’expériences ?
J’ai énormément aimé collaborer avec un ami qui est performeur, Grégoire Schalleur, avec qui je vais travailler à nouveau la pièce en juillet, pour la présenter en octobre à Actoral à Marseille. On a prévu de prolonger ce travail engagé autour du mythe des tonneaux des Danaïdes. J’ai déjà travaillé dans le milieu du théâtre pour d’autres metteurs en scène, notamment avec Théo Mercier, pour qui j’ai dessiné un décor pour un de ses derniers spectacles, et François Chaignaud, un danseur, avec qui j’ai collaboré en tant que scénographe pour son spectacle qui sera joué le 10 mai à Bruxelles. C’est un milieu et un rapport à l’objet qui m’intéresse aussi, et j’aime l’idée de varier le champ de création d’objets, et de ne pas me limiter à un milieu, pour brouiller encore un peu les pistes (rires). J’aime bien être présent sur différents champs de créations, c’est assez agréable.
Si tu devais donner 3 adjectifs pour définir cette œuvre réalisée pour le Salon de Montrouge ?
C’est très compliqué de qualifier soi-même son travail. Mais j’aimerais qu’il soit intriguant, légèrement drôle. Il y a une forme d’humour, j’aimerais que les gens la trouvent. Je dirais malicieux donc. Et ce sont des objets techniquement élaborés, donc je dirais sophistiqués. Voilà : intrigants, malicieux et sophistiqués. C’est ce que j’aimerais qu’on y voit.
Justement, jusqu’ici comment le public a réagi à l’œuvre ? Est-ce qu’il y a vu cette note humoristique notamment ?
Oui, je crois. Ce sont des objets un peu absurdes, très techniques, assez présents et dont la fonction est très limitée, très légère. Il y a quelque chose d’amusant, et les gens cherchent à comprendre. Beaucoup de personnes se sont posées la question technique, de « comment ça fonctionne ? », alors que j’étais à côté. Ils regardent, ils cherchent, et ça, ça me fait beaucoup rire. Il y a quelque chose de l’ordre de l’illusion et de la magie au sens du « truc » de magicien. Par exemple -si je révèle un des « trucs »- c’est que les tubes sont coupés en deux au milieu des objets, et ça, on ne s’en rend pas du tout compte. J’aime bien qu’il y ait quelque chose de l’ordre de l’astuce technique au service de l’illusion.
Tu as reçu le Prix « Révélation arts plastiques » de l’ADAGP. Félicitations ! Qu’est-ce que celui-ci va t’apporter ? Quelles qualités dans ton travail a relevées l’ADAGP en te décernant ce prix ?
Je suis vraiment très heureux et surpris de ce prix, car c’est la première fois que je participe à un salon d’art contemporain, donc je ne savais pas à quoi m’attendre comme réactions sur ces créations. Je suis vraiment ravi car le prix s’appelle « Révélation arts plastiques », et justement ça me touche beaucoup par rapport à cette première présence sur le Salon. C’est un prix qui comprend une dotation financière, une présentation de mon travail dans les locaux de l’ADAGP, ma présence sur un autre salon qui s’appelle « Jeune création européenne », et un portrait sur Arte dans l’« Atelier A ». Après avoir discuté avec l’ADAGP, ils m’ont expliqué que ce qui les avait touché dans ce travail c’était que les objets soient aboutis techniquement, et au service de quelque chose d’assez surprenant, amusant et déroutant. Ils semblent avoir été sensibles justement aux trois adjectifs dont je parlais tout à l’heure.
Concernant le Salon, quel est ton ressenti sur son fonctionnement, et ton rapport aux autres artistes, surtout en tant qu’artiste designer ?
Déjà, c’est une participation à un Salon important, en termes d’espaces, d’exposants et d’œuvres. Il y a quand même une cinquantaine d’artistes qui présentent presque tous trois œuvres, donc ça représente beaucoup de contenus et c’est une vraie découverte. C’est une très belle édition, avec des projets variés, des œuvres très différentes et toutes de qualité, dans des recherches et des volontés extrêmement diversifiées. C’est un plaisir de découvrir ces travaux et des personnes qu’on ne connaît pas forcément. Je pense qu’en venant de l’extérieur, je découvre un peu plus que les artistes qui sortent des Beaux-Arts. Ensuite, c’est une rencontre avec l’équipe : Marie Gautier, Ami Barak, tous les régisseurs, qui sont au petit soin pour les artistes. C’est toujours agréable que le Salon se construise dans ces conditions. C’est vraiment une belle expérience. On a eu l’occasion de faire un tour des espaces, de se rencontrer, de discuter, de confronter nos approches et de se poser des questions. Je ne me sens pas comme un OVNI, je ne viens pas d’un monde si extérieur que cela à celui de l’art, mais j’ai eu des retours d’autres artistes qui me disent qu’en termes de finitions, il y a quelque chose d’un peu lisse dans mon travail. Ce qui me fait aussi prendre conscience que dans l’art contemporain, il y a une forme de violence, de rugosité, et que par mon parcours, j’ai peut-être été aussi un peu formaté ; des typologies formelles qui me sautent aux yeux au regard d’autres pratiques. J’apprends, je regarde, je découvre d’autres manières de penser et de créer. C’est une vraie chance.
Est-ce que tu as un coup de cœur parmi les artistes que tu as vus ?
J’ai plutôt tendance à regarder les œuvres en termes plastiques. Je suis peut-être plus proche d’un artisan que d’un artiste. Ce qui me parle, c’est quand il y a un premier niveau de lecture, presque enfantin, de l’ordre de l’émerveillement, et un deuxième niveau de lecture, plus intellectuel. Il y a cette salle de bain en savon qui m’a fasciné, de Yawen Shih. Il y a des œuvres en mouvement ; cette installation qui tremble, qui coule, qui s’allume, qui échappe à des formes très construites et élaborées de Charlie Aubry. On est loin du « très propre », c’est ce qui m’a touché. Il y a aussi le film de Mathilde Supe, qui a été soutenue par l’association Françoise aussi, et qui utilise des codes cinématographiques assez marqués, et qu’il faut prendre le temps de regarder. Mais il y a plein de choses qui m’ont plu ! Il faut vraiment aller voir ce Salon pour les découvrir !
Yawen Shih, BATH TIME STORY, 2019, Installation d’une salle de bain en savon à taille réelle (sculpture, vidéo, technique mixte), Salon de Montrouge 2019
L’association Françoise pour l’œuvre contemporaine participe aussi cette année et soutient quatre artistes sur le Salon, dont tu fais partie. Est-ce que tu penses qu’il y a assez d’accompagnement pour les artistes et est-ce qu’il est difficile encore aujourd’hui de vivre de sa pratique artistique ?
Je remercie énormément l’association Françoise car c’est une chance de pouvoir être soutenu, et ça passe par un aspect financier, mais c’est aussi une validation intellectuelle et artistique de personnes qui sont dans le milieu. Les deux sont aussi importants l’un que l’autre. Je trouve qu’en France on a quand même la chance d’être bien accompagnés. Il y a beaucoup de bourses et de soutiens destinés aux jeunes artistes. Évidemment, il n’y en a jamais assez.
J’ai eu la chance de recevoir quelques bourses depuis la fin de mes études. C’est important, ça permet d’avancer, parce que sinon on passer beaucoup de temps à faire des projets alimentaires. C’est toujours le cas d’ailleurs. Le soutien de ces fondations-là fait avancer le monde de l’art et les réflexions. Le temps est vraiment le matériau principal de création. On a besoin de ces aides pour le trouver.
Est-ce que tu as des projets à venir pour terminer ?
L’aboutissement de la résidence à Sèvres va donner lieu à une exposition fin juin. Ensuite, il y aura cette performance qu’on va jouer à Marseille en octobre, et j’attends des réponses pour des participations à d’autres expositions. J’ai eu deux années assez denses de projets, donc il faut aussi que j’arrive à digérer ce qui a été fait et à le transformer en autre chose. Le prix de l’ADAGP va donner lieu à une exposition à la rentrée. Le Salon était l’occasion de rencontrer des gens, il y a eu pas mal de propositions. Il faut un temps de réflexions pour appréhender la suite et savoir vers quoi aller. Je suis entre différents mondes, il faut que j’aborde ça avec du temps et de la réflexion. Ce projet de fontaine, il faut le transformer, et en imaginer la suite.
Quelque chose à ajouter ?
Je voulais remercier encore une fois l’association Françoise, l’ADAGP et son jury pour leur soutien, et le Salon de Montrouge pour cette expérience, ainsi que tous les gens qui sont venus et qui soutiennent le projet. J’ajoute encore une fois que c’est une chance de sentir que son travail plaît, intéresse, et que des gens souhaitent le rendre visible. C’est un vrai soutien, très important quand on cherche à créer.