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ROYAL CANIN® PHOTOGRAPHY AWARDS | LES FINALISTES

La première édition du concours ROYAL CANIN® PHOTOGRAPHY AWARDS sera révélée le 11 décembre 2023 à l’occasion de l’exposition des œuvres des 4 finalistes au cœur du siège de ROYAL CANIN® à Aimargues (France). Cécile Coutens, Présidente de la division Royal Canin remettra le premier et le deuxième prix de cette sélection 2023.

Voici les 4 finalistes de cette première édition : 

  • Marie Hervé et Elsa Martinez (Sand of Noises) – Série « Aura »
  • Geoffroy Mathieu – Série « Royal Bourbon »
  • Bérénice Nouvel – Série « Cola »
  • Mathieu Roquigny – Série « Pets, Diary »

 

MARIE HERVÉ ET ELSA MARTINEZ – SAND OF NOISES

Marie Hervé et Elsa Martinez travaillent en duo depuis 2020. Leur projet, Sand of noises, dessine une trajectoire sur le territoire Méditerranéen et s’intéresse à l’histoire occidentale et à ses mythes en tant que construction fictionnelle, fantasmée, lieu de projections collectives voir de marginalisation ou violences politiques et sociales. Leur pratique se construit sur une expérimentation de l’image et de l’installation mêlant pratiques éditoriales, risographie, impressions sur divers matériaux, texte et performance.

Lauréates de la bourse Eurazéo et de Jeune Photographie Occitanie (Images Singulières), elles ont exposé en collectif à L’hôtel de l’Industrie (Paris), REA! Fair (Milan) et KORA Center (Lecce, IT), et en solo à la Galerie de la Librairie du Palais (Arles), au FRAC Paca (Marseille), à MUTA Gallery (Turin), à la Galerie F (Senlis) et au salon Unrepresented by Approche (Paris). Elles participent aux résidences du recherche Nuovo Grand Tour de l’Institut Français Italia en 2021, A Natural Oasis? 2022-2023 (Miramar Network) ainsi que The Inherited Earth Residency – FE26 (Tinos, Grèce) en 2023.

Site des artistes : https://sandofnoises.com/

Instagram : @elsa_martinezzz | @marieanneherve

La série proposée : AURA

Aura présente une série de photographies travaillant l’image par couches de couleurs et irradiations lumineuses, faisant écho au chat comme animal sacré et figure symbolique. Le chat serait doté de ce sixième sens télépathique, capable de communication profonde avec son maître, et détectant des éléments auxquels l’humain n’aurait pas accès – changement d’énergies, dangers, infimes mouvements et vibrations … Il incarne aussi la déesse Bastet, protectrice du foyer, de la maternité et symbole de la chaleur du soleil.

C’est cette chaleur qu’il s’agit de capter dans la série Aura : cette émanation semblant envelopper le corps d’un être, ce nimbe irradiant et communiquant avec les éléments du monde. Devenant totem, corps iridescent aussi bien en noir et blanc qu’en couleur, l’aura du chat laisse sa trace et s’imprime à même la surface de l’image. Il rappelle aussi ces relations possibles, ces communications sensibles entre les êtres humains et l’animal.

 

GEOFFROY MATHIEU

Ses travaux interrogent la manière dont les questions écologiques et politiques se concrétisent dans le paysage. À travers des protocoles de parcours ou d’immersion, seul, au sein de collectifs ou en binôme, il documente les territoires en mutation, les zones intermédiaires, et révèle les résistances poétiques dans les usages des lieux.

Dans sa quête de compréhension des modes d’habitation du monde, il oriente aujourd’hui ses recherches vers la représentation d’expériences humaines ou animales déplaçant nos rapports au vivant. Qu’elles émanent de commandes de collectivités ou d’institutions, de résidences ou d’initiatives personnelles, ses séries sont menées comme des enquêtes poétiques. Les rencontres avec le réel qui font advenir les images sont mises en relation avec une préparation documentaire rigoureuse, qui les enrichit. En utilisant la mobilité de la photographie, toujours la fois document et fiction, il construit ainsi des récits situés.

Il montre ses travaux sous forme de livres (Éditions Actes Sud, Poursuite, Filigranes, Zoème, Wildproject, Building Books), d’expositions personnelles ou collectives, ou plus récemment de performances marchées. Ses travaux sont présents des collections publiques (BNF, CNAP, FRAC Paca, FCAC Marseille).

Site de l’artiste: https://www.geoffroymathieu.com/

Instagram : @geoffroymathieu

La série proposée : ROYAL BOURBON

L’errance canine est un phénomène massif à La Réunion : pour près de 80 000 chiens la « vraie vie » se passe dans la rue, dans les ports, sur les plages, les ronds-points ou dans la forêt. Geoffroy Mathieu est allé à la rencontre de ces chiens qui vivent, seuls, en groupe ou en meute, aux côtés des Réunionnais, en ville ou dans les espaces périurbains et ruraux. Il les a suivis dans leurs parcours quotidiens et a appris à les connaître. Ce sont ces vies de chiens auxquelles il a donné une représentation. Il a photographié ces êtres qui, qu’on l’embrasse ou non, partagent nos quartiers, nos plages, nos routes et nos vies, et qui nous questionnent sur la place que nous sommes capables d’offrir aux espèces compagnes quand elles se trouvent réensauvagées.

Ces photographies ont été produites dans le cadre de la grande commande nationale « Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire » financée par le Ministère de la culture et pilotée par la BNF.

 

BÉRÉNICE NOUVEL

Essentiellement peintresse, Bérénice Nouvel étend aussi sa pratique vers la photographie ou encore des procédés installatifs. Les signes et motifs qu’elle mobilise dans son travail évoquent souvent l’imagerie populaire ou une certaine ruralité. Ils sont choisis pour leurs enjeux anthropologiques d’attachement, que ce soit de l’ordre de la nostalgie ou du fantasme. Une autre limite avec laquelle Bérénice aime jouer est celle du bon goût. Ou du mauvais ? Peu importe, les deux saveurs sont proches. Elle cherche néanmoins à faire surgir un grincement : l’humour et la surenchère de moyens doivent toujours laisser une place pour penser le degré de naïveté dans lequel on se laisse prendre, ou non. La photographie devient pour l’artiste un nouveau moyen de produire une image.

« Du slogan à la poésie, du crush à la relation amoureuse, les œuvres rejouent ou approfondissent ce qui est en train de se produire au-delà de la rétine du spectateur. »

[Texte de Laëtitia Toulout, magazine en ligne The Steidz, Juin 2023]

Site de l’artiste : https://berenicenouvel.com/

Instagram : @berenoctambule

La série proposée : COLA

Dans cette série photographique, sa chienne Cola devient une actrice, et ses peintures les décors d’une composition. Toutes ces photographies et ces peintures-décors sont réalisées auprès et avec Cola, en Haute-Loire, où elle vit. Initiée en 2020, et encore en cours, cette série met en avant la relation de l’artiste avec sa chienne, ici élevée au rang de muse. Cola devient alors un moyen de penser la relation maîtresse chienne à l’époque contemporaine, dans des photographies qui fantasment et interrogent ses désirs, et les nôtres.

L’intérêt de l’artiste pour l’univers canin a aussi donné lieu cette année à sa première exposition personnelle « Exposition de peinture pour chiens » dans la SUPER Galerie à Nantes (Mars 2023). Son travail d’écriture a été édité à cette occasion en collaboration avec l’artiste Élise Legal et la designeuse Églantine Marcel dans un recueil de textes intitulé « Toutous ».

 

MATHIEU ROQUIGNY

Mathieu Roquigny entreprend une démarche où hasard, quotidien et humour entrent en interaction. Le jeu, le détournement d’objets mais surtout l’instinct de collectionneur sont des constantes de son travail qui se construit à travers l’ordinaire. L’usage d’un vocabulaire formel minimal et de matériaux modestes confère à ses œuvres une apparente simplicité qui ne fait que renforcer leur redoutable efficacité.

Mathieu Roquigny pénètre en effet un champ performatif où tout ce qui l’entoure peut être soumis à une seconde lecture, à une tout autre interprétation, intensément plus profonde et essentielle.  Cette impression de créer tout en passant le temps, en s’arrêtant sur des fragments de l’éphémère et du banal, tout en révélant leur pouvoir vital, dégage une insatiable sensation de fragilité et, étrangement, d’attirante et de joyeuse beauté. C’est cette polysémie qui donne toute sa richesse et son originalité à l’œuvre de Mathieu Roquigny.

[Texte rédigé par Pauline Guelaud]

Site de l’artiste : http://www.mathieuroquigny.com/

Instagram : @mathieuroquigny

La série proposée : PETS, DIARY

À travers son journal intime photographique, Diary, Mathieu Roquigny se fait l’archiviste de ces micro-évènements qui, des moments de repas au sommeil, en passant par les commodités, résument les cycles répétitifs de nos journées.

Ici, dans Pets, nous distinguons l’intérêt et l’attention que porte l’artiste aux animaux de compagnie. En effet, dès qu’il le peut, Mathieu les photographie, presque toujours invariablement de la même façon, à savoir à leur hauteur, à leur portée. L’utilisation de l’appareil photographique Ricoh GR, qui a une focale fixe (pas de zoom donc), oblige le photographe à se déplacer et être dans l’action.
De manière très efficace et chaleureuse, ces photographies en vue subjective nous donnent l’impression que nous sommes nous-même leurs congénères. À hauteur de pattes et de sol, l’appareil photographique crée la rencontre et nous permet presque de déceler le tempérament de chacun d’entre eux. Des plus curieux au plus craintifs, des plus joueurs au plus snobs, ou encore des plus affectueux au plus excités, une nouvelle société beaucoup plus attendrissante et amusante s’offre à nous à la lecture de ces photographies.