C H A N G E avec Sandrine Elberg

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L’œuvre de Sandrine Elberg nous projette dans un monde cosmique et silencieux qui par ses possibilités visuelles infinies nous permet de flirter avec nos utopies les plus vaines. Ses œuvres, grandement inspirées par la documentation scientifique du cosmos, sont créées à partir des ressources de sa chambre noire et de sels d’argent, une conception unique qui permet à l’artiste de pousser les limites de la photographie analogique tout en interrogeant la réalité scientifique et technique de la photographie.

Organismes rocailleux et horizons sombres, nous sommes loin de tout. Les images manipulées par l’artiste se mêlent entre un sentiment d’apaisement offert par des espaces indéfiniment grands et un sentiment oppressif, conduit par la solitude du silence. Nous ne savons jamais réellement si nous sommes face à la réalité ou la fiction car ici les espaces ne sont pas définis mais plutôt suggérés afin de laisser place à l’imagination, à l’escapade, à l’ailleurs.

Sandrine Elberg est née à Versailles, elle vit et travaille en France. Elle sort diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris en 2003. Sandrine Elberg noue un rapport poétique avec le mythe et l’iconographie du cosmos et de ses objets où se mêlent vrai et faux semblant, entre fiction d’appropriation et fascination distante.

Influencée par les surréalistes, elle expérimente la consistance même du médium photographique, en déclinant ses possibilités techniques et esthétiques. Son attrait pour les voyages l’invite à conduire, en parallèle, plusieurs projets à partir de la matière noire et en référence aux récits de Jules Verne : Voyage au centre de la Terre (1864) et De la terre à la Lune (1865) ou encore le cinéaste Georges Méliès avec notamment Voyage dans la Lune (1902).