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C H A N G E avec Ludivine Large-Bessette

Ludivine Large-Bessette, Regained Bathers, installation vidéo et photographique, 2019. Vidéo, 13′. Ed. 1/5 + 1EA. Prix de vente : 1 900 €.

 

Le questionnement du corps, plus exactement le corps de la femme est la problématique de l’œuvre vidéo et photographique Regained Bathers (13 minutes) de Ludivine Large-Bessette, aujourd’hui projetée dans l’exposition C H A N G E, à la Fondation Francès. L’œuvre s’inspire librement et redécouvre l’huile sur toile de Felix Vallotton, intitulé Trois femmes et une petite fille jouant dans l’eau(1907). Par un travail collaboratif avec quatre femmes danseuses, une réappropriation du corps s’opère. L’œuvre invite le spectateur à repenser la représentation des femmes dans l’histoire de l’art passé et actuel. En s’appropriant la peinture de Felix Vallotton, l’artiste décide de reprendre la main sur une représentation historique et traditionnelle : la baigneuse. Une représentation majoritairement dessinée par les hommes. L’œuvre vidéo et photographique présentent des corps libres, dotés d’énergies singulières, s’éloignant ainsi de l’ambiguïté de l’œuvre originale.

 

Ludivine Large – Bessette est diplômée d’un master en art (Arts plastique, Médias numérique) de Paris 1 Panthéon – Sorbonne en 2011. Puis l’année suivante, elle est diplômée de l’École nationale supérieure des métiers de l’image et du son (La FEMIS). Plusieurs années consécutives, l’artiste reçu différents prix, comme en 2017, où elle obtient le prix du meilleur film Jury VO’ARTE au Festival in Shadow Internacional Vidéo à Lisbonne. Puis en 2018, le prix du meilleur film au festival FuoriFormato de Gênes. La jeune artiste présente son travail dans de nombreuses projections et lors d’exposition collectives en France comme à l’étranger : au TanzFilmPlattform de Berlin, au Crystal Bridges Museum of Art de Bentonville aux États Unis, à La cité internationale des Arts à Paris.

 

Ludivine Large-Bessette travaille la vidéo et la photographie. Très tôt elle s’intéresse au corps et à la performance, et la découverte de la danse contemporaine marque un véritable tournant dans sa pratique de plasticienne. Elle développe aujourd’hui un travail hybride, se situant à la frontière de l’art vidéo et numérique, du cinéma et de la danse contemporaine, et met ainsi régulièrement en scène des danseurs. Dans ses œuvres protéiformes, l’image du corps devient un miroir capable de désarçonner et d’émouvoir le spectateur. Que ce soit en se jouant d’images historiques, en se focalisant sur les sensations physiques, ou en créant des scènes surréalistes, il s’agit toujours, par différents biais, de prendre à partie le spectateur sur la place du corps dans nos jeux sociaux et sur son rôle dans notre environnement contemporain. Affirmer l’importance de celui-ci et de sa place clivante dans notre rapport à nous-même et au monde.

 

Télécharger le catalogue de l’exposition C H A N G E