C H A N G E avec Janna Zhiri
Les yeux plissent et les têtes glissent (détail), 2019, pastel sec, 60 x 160 cm. Prix de vente : 700 €
Fête douceâtre rivière Lalanne (détail), 2019, pastel sec, 190 x 80 cm. Prix de vente : 900 €
Sur de longs rouleaux de logorrhée, Janna Zhiri, crée de grandes images colorées au pastel. Telles des flux de paroles, les œuvres présentes aujourd’hui dans le catalogue de l’exposition C H A N G E, sont à la fois une projection des souvenirs de l’artiste et de ses désirs : la campagne, la rivière, le rire, les différents éléments créant une véritable fenêtre ouverte dans son espace mental. Fête douceâtre rivière Lalanne (2019) et Les yeux plissent et les têtes glissent(2019) sont comme des histoires qu’elle a écrites dans un style délibérément naïf ou innocent. Ainsi, « … Emplie d’un humour farouche et d’une gaieté vénéneuse, son œuvre fait hoqueter le bon goût, brandissant des papiers monumentaux des pastels aux allures d’étendards de nations grotesques où les animaux naïfs côtoient les silhouettes graves, où les femmes sans membres croisent des hommes sans tête … » – Guillaume Benoit.
Janna Zhiri est née en 1992 à Montpellier, elle sort diplômée de l’École Nationale Supérieur d’art de Nice (la Villa Arson) en 2018. Aujourd’hui elle travaille et vit à Paris. Récemment elle reçut le prix de Thorenc Art et en 2019, elle est sélectionnée comme la Révélation EMERIGE.
Par un travail de pastel Janna Zhiri raconte des histoires. Oralement, lors de performances qui mêlent installations-décors, ses travaux au pastel et sa voix. Mais aussi graphiquement, par de grandes images, au pastel, très colorées dans une volonté de toujours les rendre lumineuses. Ses dessins sont improvisés : « et tout le but est de composer pendant le dessin. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de brouillons au préalable ou d’études. Mon dessin est mon brouillon, c’est pour cela qu’il y a pleins de couches. Il est composé d’échecs. » (- De Janna Zhiri). Elle y convoque un univers de réalité – décalée, où les objets ont peu leur place dans une volonté de préférence de la figure humaine, les animaux, les chimères. L’évidence grotesque la séduit, des choses si logiques qui en deviennent absurdes. Trop clarifier l’empêcherait de créer. Ainsi, ses œuvres représente sa volonté de toujours laisser libre sa fantaisie.