C H A N G E avec Alexis Guillier
Alexis Guillier, Reworks, 2015, vidéo HD 25,45′, Ed. 2/3 + 1EA. Prix de vente : 5 000 €
Reworks est un projet évolutif initié en 2009. Alexis Guillier explore la déformation matérielle des œuvres d’art à travers un ensemble de films, installations conférences, programmes et éditions. À la manière d’un musée imaginaire personnel et dynamique (où les cartes peuvent être constamment redistribuées), Reworks est une collection d’images d’œuvres altérées, détruites ou transformées par le vandalisme, les guerres ou révolutions, les catastrophes, le cinéma ou la fiction. C’est un répertoire iconographique confondant les registres, grâce auquel Alexis Guillier redessine librement les histoires de l’art.
Aujourd’hui diffusée dans l’exposition C H A N G E, de la statuaire à la balistique en passant par la monnaie, Reworks (2015, 25,45’) se penche sur l’histoire des conversations du métal , notamment à travers la figure du fondeur, au centre d’un carrefour des formes.
Né à Paris en 1982, Alexis Guillier est diplômé de l’École Régionale des beaux-arts de Caen en 2008 et de l’École Nationale Supérieur d’art de Paris-Cergy en 2010. En 2015 – 2016, il est en résidence au Pavillon Neuflize OBC (Palais de Tokyo) puis plus récemment en 2017-2018, il est en une résidence-chercheur au ESACM de Clermont Ferrand. Depuis 2011 jusqu’à aujourd’hui l’artiste a mis en œuvre de nombreux projets, expositions et conférences comme au Plateau/FRAC Île de France (2017) ou à l’Opéra Garnier (2016).
Par des performances, des films, textes ou installations, Alexis Guillier a comme volonté de se consacrer à une histoire collective et individuelle. Par des investigations, l’artiste observe la circulation des images culturelles, ses échos, ses récurrences et les interactions entre fictions personnelles et les histoires collectives. Cela sous un angle esthétique et anthropologique. Dans ses montages narratifs s’y mêlent des documents très divers, coexistant dans l’histoire mais ne s’y croisant que très rarement. Nous retrouvons ainsi des extraits de films, des publicités, des textes littéraires, des vidéos d’actualités ou encore des estampes. La transmission de ces images reste toujours une interrogation précieuse dans le travail d’Alexis Guillier, où s’y mélange subjectivité et documentaire.