WILFRID GUERIN
J’aime l’idée que le dessin puisse maculer vos doigts et qu’il vive de l’un à l’autre, sans fin. J’aime l’idée d’une couleur qui vole au risque de disparaître
Issu d’un milieu où l’art n’avait pas sa place, j’ai appris seul, en autodidacte. Il m’a fallu des années de recherches, d’essais de matières et une boulimie de travail pour enfin déterminer mon mode d’expression idéal : le pastel.
J’aime son toucher, sa pureté, sa vérité, sa volatilité et sa fragilité.
Parce qu’il est important pour moi dans ma démarche artistique de traduire « la fragilité ». La fragilité de ces instants où l’on s’égare, où l’on s’évade où l’on s’oublie…
Dans mon travail, je représente des inconnus, des amis, la famille, des proches vivants ou morts toujours accompagnés d’une couleur dominante. Couleurs qui nous éclairent et traduisent, nos sentiments, nos émotions, nos croyances...elles se font l’écho de toute notre complexité.
Ces instants il me faut les capturer, les toucher, les faire pénétrer dans la toile. Non pas pour les figer, car le pastel est volatile, il se propage, il vole. Mais bien pour les partager, parce que s’ils n’étaient pas protégés par un verre, ils se retrouveraient, je l’espère sur toutes les mains et se transmettraient d’une personne à une autre.