Na Wang

Peinture à l'huile, 200x156 cm, 2016

Dans mon travail pictural, je construis des images de paysages de façon à briser l’ordre ou la perspective. Cette méthode me permet d’articuler deux sortes d’effets visuels, le paysage plus concret qui suit la forme de la nature originelle et le paysage mental ( plus sentimental et abstrait). Je reconstruis l’espace pictural par plusieurs moyens de representation, essayant de trouver la relation entre chaque partie, créer la communication dans le tableau, rechercher la continuité entre les images.

Ma peinture est expressive, commence avec un point ou une ligne, une couche de couleur, puis l’imaginaire libre se déploie spontanément. Je laisse la trace par hasard et autonome sur mes toile, conserve les accidents, cherche différents langages et possibilités dans les matériaux.

Déambulant dans le paysage, dans le lieu, le temps, je me sens me fondre dans l’espace sensoriel. C'est « moi » qui deviens le paysage. J’essaie de representer les choses visibles et invisibles qui sont autour de moi : le son, la touche, l’odeur, la lumière et l'ombre.. ils composent et génèrent un nouvel univers. Toutes les choses sont décalées dans l’espace et dans le temps, se reflètent et se répètent, s’agrandissent, s’expriment et viennent préciser un réel multiple fait d’ambiguité. Le paysage existe naturellement dans ce monde, raisonnablement. On fait face au paysage, il y a beaucoup d’émotions sublimes ou sensibles dans notre coeur. Le paysage sur mon tableau est comme le récipient qui charge mon murmure et ma réflexion. On donne souvent notre propre signification à ce que l'on regarde, ce que l'on choisit de regarder, cette experience de spectateur me permet de trouver le sujet à représenter dans ma peinture.