Ludivine Zambon
Née en 1992, Ludivine Zambon vit et travaille entre Paris et Annemasse.
Diplômée des Beaux-Arts de Lyon en 2016, Ludivine travaille l'image sous la forme de photographies, vidéos et textes. Elle s’intéresse à confronter forces sociales et documentaires et narratives. Ludivine a grandi dans une campagne alpine, depuis ce point de vue, elle s’intéresse aujourd’hui à la notion des territoires, des modes de vie, des écologies, du vernaculaire.
Elle a eu l’occasion de présenter son travail et celui du collectif au cours d'expositions et projections comme Nouvelle vague, dernière vague, avec imagespassages, Le jardin des Argonautes, en résonance à la Biennale d’art contemporain de Lyon, Première étoile, dernier flocon (Versant vidéo) à la Villa du Parc d’Annemasse, etc... Elle a récemment été nominée pour la bourse [N.A!] project avec les Magasins Généraux et le Prix de la poésie de la Fondation Marcel Bleustein Blanchet.
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J'ai appris dans les Alpes
Série de 20 photographies
Argentique
30x45cm
Impression traceur sur papier mat
Encadrées
2020Je suis attachée par mes origines, au territoire Alpin. J'y ai grandi, j'y ai étudié, j'y ai travaillé, j'y ai aimé, j'y ai pleuré. Aujourd'hui encore, je le traverse avec mes proches, par la marche, par la parole, par le regard. Je sais y reconnaître des plantes, des couleurs, des architectures. C'est un milieu de vie rude, extrême dans ses températures et ses altitudes. Il se construit avec et sans l'activité humaine. On ne peut que y passer.
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Prends-moi la main
Triptyque, photographie
Argentique
30x45cm
Impression traceur sur papier mat
Encadrées
2020Ce triptyque autour de la main, évoque trois gestes, celui de piocher, celui de tenir des fleurs, celui de toucher. C'est un sens étroitement lié au corps et à l'autre, à la rencontre avec le monde et ce qui nous entoure. Il évoque quelque chose d'ambivalent, à la fois enfantin et sensuel.
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Possibilité de mémoire
Série de 39 photographies
Argentique
8x12cm
Impression traceur sur papier mat 20x30cm
Encadrées
Accrochées sur un mur préalablement peint avec des pigments naturels
2020Je considère les espaces comme dotés de mémoire. J’y perçois l’ensemble des voix, des corps et des événements qui sont passés avant ma présence. Dans les images, au travers des portraits et des photographies de paysages, je retranscrits ces différentes présences. On traverse des champs cultivés, des maisons de vacances, des espaces habités, des espaces traversés, etc...
Ces images sont tirées d’instants de vie plus ou moins distants. On y reconnaît certains lieux, certains visages. Les images suivent mon parcours et mes différents déplacements. La prise de vue est toujours argentique, avec un appareil léger, pas toujours de bonne qualité. Le rendu n’est pas lisse, l’image est parfois floue, il y a des reflets, elle est, comme dans nos souvenirs altérée et déformée.
Les points de vue se focalisent sur des corps, des regards, des constructions humaines, abandonnées, cachées ou encore occupées. Les paysages dans lesquels s’immiscent mes personnages parlent de saison, de vivant, de renouvellement. Ils témoignent d’un déroulement temporel. Les personnages s'y retrouvent, seul ou à deux dans des territoires toujours en mouvement.
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Si elle est de miel
En collaboration avec Priscilla Corda
Vidéo
Son stéréo, 1920x1080p
18'38
2020Si elle est de miel, nous rassemble Priscilla (sculptrice et jardinière) et moi, autour d’un objet commun, le film d’une potion imaginaire antivieillissement. Du jardin sont amenés des plantes et des objets plus ou moins reconnaissables recomposés dans une recette écoféministe irréalisable. Comme des tableaux, se dessinent au fur et à mesure des ingrédients qui y sont jetés, des petites natures-mortes.
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Vipérine
Photographie
Numérique
100x66cm
Impression traceur sur papier brillant
Encadrée
2016La vipérine, alcool créé dans les montagnes, est obtenu après la mise en bouteille d'une vipère vivante dans un flacon d'eau-de-vie. L'animal ainsi noyé et victime de convulsions libère son venin qui se répand dans le liquide.
Dans la croyance populaire, on introduit du lait dans une bouteille et on la laisse dans un lieu fréquenté par les vipères. La vipère entre dans la bouteille, boit le lait, gonfle et ne peut plus en sortir. On la noie ensuite avec du marc. En réalité cette croyance est infondée car les serpents ne pouvant boire du lait, ils ne sont nullement attiré par ce dernier. L'image de cette bouteille est un symbole vernaculaire d'une culture et de traditions montagnardes. Ce tirage grand format nous confronte à notre propre peur face à cet animal.
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MANTEAU, PULL, PANTALON, BASKETS, SAC, BAGUE
Édition en 2 exemplaires
297x210mm fermée, livret plié
40 pages
Impression laser
Noir et blanc, papier Munken print white et Magno star
2015Ce texte met en place les prémisses des relations que j’entretiens entre écriture, performance et mise en scène. Il prend la forme d’une pièce de théâtre, mettant en place plusieurs personnages : Seul, Seule et Le Chœur. Ces identités incertaines façonnent un rapport au corps, à la pose, au décor, aux vêtements. Il évoque, par ce chœur, le chœur antique, la notion de tragédie sociale contemporaine. Du théâtre, il emprunte sa mise en forme, didascalies, dialogues....