Léa Barrier
Née en 1990, vit et travaille à Avignon.
Originaire de la Côte d’Azur, elle décide de la quitter en 2009 afin d’intégrer l’École Supérieure d’Art d’Avignon.
Diplômée en 2014 du DNSEP, elle développe sa créativité dans un studio photo aménagé chez elle, où elle reçoit ses amies qui s’adonnent aux mises en scène, le temps d’une nuit, pour participer à ses projets. Sa démarche artistique s’oriente autour de sujets sociétaux comme la sexualité, la sphère de l’intime, ou encore le conditionnement. Au travers de son regard porté sur le corps, elle retranscrit ses émotions et ce qu’elle projette de celui-ci. Son engouement pour le corps mis en scène lui vient de ses années passées dans une région où l’argent, les apparences et le culte du corps priment avant toute chose. Après avoir évolué dans cette atmosphère du « m’as-tu vu » elle décide de créer sa propre idée de ce culte, en se jouant souvent des clichés et adoptant un esthétisme proche de la photographie de mode, qu’elle détourne.
Sa collaboration avec l’artiste Kuy Delair pour la conception d'une réponse photographique à son œuvre Poétique « Les Glas avortés », lui ouvre les portes de l’ « Exposition des BU de Lorraine 2014 - Poésie sonore ». En 2014 elle expose également son œuvre « A la poursuite de l’invisible » au Parcours de l’Art d’Avignon.
En 2015 elle part vivre à Londres, où elle développe son style graphique et plastique dans le domaine du tatouage afin de partager son art avec des personnes voulant une création personnelle.
« Mes photographies établissent le ‘je’ par rapport à l’autre, une façon d’impliquer autrui et d’en parler. »
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Série " Conditionnement "
Sans titre, 2013.
Dimension : 40 x 60 cmLa société impose des canons esthétiques qui conditionnent le corps à ces images. Cela conduit à une certaine "mort" de l'identité individuelle au profit d'une identité collective créée pour entrer dans les codes établis et correspondre à différents groupes sociaux. Les médias et la publicité mettent en avant des envies impalpables, créant des désirs permanents (objet de consommation, atteindre une silhouette de rêve, présentation du corps comme objet sexuel et attractif, etc ...).
La sexualité, le corps de la femme et de l'homme sont des éléments "objets" utilisés afin de créer ces désirs que l'on atteint rarement. L’être est soumis à une frustration inconstante liée à l'inassouvissement de ses désirs.
Cette série de photographies illustre ce conditionnement et cette frustration face à l'objet du désir, la castration sexuelle symbolisée par des désirs insatiables présents dans notre quotidien et régis par une société de consommation. Les corps errent dans une atmosphère froide inspirant l'industrie ou un lieu déshumanisé. -
Mina
2014
Photographie présente dans l’œuvre « A la poursuite de l’invisible »
Réalisation photographique et mise en scène.
Dimension variable -
Série : " Hoxton "
Sans titre, Londres, 2015.
Dimension variable
Réalisation photographique et mise en scène.
Ouverture vers un monde fantasmé empruntant des rituels et des passages menant au sacré ou au profane.