Julia Borderie et Eloïse Le Gallo
Artistes françaises nées en 1989. Diplômées de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy en 2011, de l’Université du Québec à Montréal en 2015 (Julia Borderie) et des Beaux-Arts de Paris en 2013 (Eloïse Le Gallo). Basées en Auvergne et en Région parisienne.
Sites : juliaborderie.com et eloiselegallo.com
IG : @juliaborderie et @eloiselagllo
Contact : legalloborderie@gmail.com
Julia Borderie & Eloïse Le Gallo mettent au centre de leur démarche la rencontre, en ancrant leur processus créatif dans une approche documentaire poétique. Les formes surgissent de l’interaction avec les personnes rencontrées, les lieux, objets quotidiens et imaginaires locaux. Le sens se construit dans la plasticité des créations comme une mémoire sensible des rencontres humaines.
Depuis 2016 elles travaillent ensemble sur le projet de recherche et création Points-Bascule en collaboration avec la curatrice Ekaterina Shcherbavoka. Ce projet prend diverses formes y compris des expositions, des performances et l'antenne radio Points-bascule sur R22 Tout-monde. En 2018, elles ont bénéficié d’une exposition personnelle à l’Espace d’art contemporain La Galerie du Théâtre de Privas.
Récemment, Par ailleurs, elles développent leurs projets au cours de plusieurs résidences parmi lesquelles : Moly-Sabata (2020), Mains d'Œuvres (2019), galerie Fernand Léger (2018, Ivry-sur-Seine), la Villa Belleville (2017), la Cité des arts de la réunion. Elles présentent leur travail ensemble et séparément, notamment à Arondit (Paris, 2019), le 18 (Marrakech, Maroc, 2019), Lerka (Saint Denis, La Réunion, 2017), Villa Belleville (Paris, 2017), Fonderie Darling (2015, Montréal), Galerie du Crouss (Paris, 2015), Parisian Laundry (2014, Montréal), Festival d’art vidéo de Casablanca (2014, Casablanca), le Quadrilatère (2016, Beauvais). Elles intègrent le Laboratoire des Arts de la Performance en 2018.
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Là où le souffle anime la mer gelée
Pierre calcaire, tubes en verre
120cm
2019Vue d'exposition "Down to a sunless sea", Arondit, Paris
2019 Photos Salim Santa LuciaLà où le souffle anime la mer gelée est une matérialisation sensible d’échanges avec Miguel Biard, archéologue, Sophie Rusniok, énergéticienne et Xavier Questiaux, tailleur de pierre. Cette oeuvre est composée de deux ensembles sculpturaux : l’un traverse les étages de l’exposition en un point névralgique indiqué par les baguettes en cuivre de l’énergéticienne. Entre maçonnerie et sédimentation, il est composé de pierre calcaire, de silex, de sable, comme un réceptacle de l’ADN de la Terre, mémoire minéralisée de l’ancienne mer du bassin parisien. L’autre ensemble témoigne de la vision de Sophie Rusniok. Fractale et augmentée par-delà les limites visuelles de l’espace d’exposition, cette vision est issue de l’examen énergétique qu’elle a fait du lieu. Elle est dirigée vers
la petite salle du sous-sol, un lieu gardant la mémoire de l’eau stagnante, un lieu abyssal aspirant l’énergie. -
Koud
Four à céramique, terre, paille, bois, briques
100x175cm
2019Production : Résidence La Pause, désert d'Agafay
Chaque histoire marque des pauses, des ponctuations en corrélation avec la réalité architecturale des maisons de chacun et leur évolution dans le temps, créant des directions et des embranchements dans le dessin. Nous traduisons ces points de jonction (ces Koud) en céramique en collaboration avec un atelier de potiers de la région du désert d’Agafay, évoquant les canalisations traditionnelles marocaines. Les sculptures sont cuites dans
un four en pisé créé avec un maçon de la région. Elles sont exposées comme des points de constellations. Fantômes des schémas, elles suggèrent des espaces et invoquent des lignes de flux d’eau par l’imagination. Ces lignes peuvent être étendues, modifiées, réagencées : c’est un système mobile créant un espace poétique en réinvention. -
Et cette fracture là elle va former un hexagone
Installation
Sérigraphie sur tissu
2018
280x200cmVue de l'exposition "On était en dessous du niveau de la rivière", Galerie/Espace d'art contemporain du théâtre de Privas, 2018
Cette installation sonde les roches, confrontant différentes strates de réalité du paysage, du macro au micro. La rencontre avec l’hydrogéologue Laurent Bret à La Réunion en 2016, a inspiré ce travail. La sensation de l’eau qui s’infiltre, transforme le coeur des roches et déplace les masses, en est un fil rouge. La disposition des images dans l’espace suggère des structures présentes dans la nature (cristaux, hexagones des orgues basaltiques).
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Points-bascule
Vidéo HD 23:30
2018Production : Cité des Arts de la Réunion, Lerka
Installation vidéo, vue de l'exposition "On était en dessous du niveau de la rivière", Galerie/Espace d'art contemporain du théâtre de Privas, 2018« Points-Bascule » est un film où deux espaces-temps jouent les vases communicants, à l’image des paysages réunionnais que l’eau façonne, découvre ou inonde. Ce diptyque vidéo résulte d’une approche documentaire, poétique, organique et non-préméditée. Il évoque le coeur de l’île, omniprésent dans les récits collectés : l’hydrogéologie de l’île, le projet du basculement des eaux, l’importance des précipitations, les cyclones et leur influence sur le paysage et le mode de vie des habitants. Le film est une dérive visuelle hypnotique qui explore la fluidité, et prend les paysages d’eau à la fois comme décors et comme acteurs pour invoquer les voix de ceux qui les connaissent intimement.