Jessica Soueidi
Née en 1990 à Versailles, Jessica vît et travaille entre Paris et Helsinki.
Diplômée de la Haute Ecole des Arts du Rhin de Strasbourg en 2015. ( DNSEP )
Résidences et prix : The Swatch Art Peace Hotel Artist Residency, Shanghai ( 2017, 6 mois )
Mon travail plastique tourne essentiellement autour du dessin et de la peinture. Je m’interroge particulièrement sur l’évolution du statut de la femme dans la société actuelle, dans un monde où son apparence est plus importante que son droit d’exister en tant qu’être humain. A travers les réseaux sociaux, les femmes se créent leur propre personnalité sociale. Si la réalité les empêche de s’exprimer, elles le font sur Instragram par exemple : #womenpower #thug #gangsta.
A l’aide de dessins plutôt grands formats, j’aborde la notion de fausse réalité/réalité virtuelle chez les femmes. Il s’en dégage un sentiment à la fois de provocation et de désespoir. Avec un trait simple et énergique, je construis des images qui attirent l’attention du spectateur, il se focalise sur l’expression du visage. C’est une sorte de selfie grand format. Le fusain est un matériau mort et les femmes que je dessine semblent être des fantômes qui prennent vie à travers les yeux du spectateur. L’urgence de produire a toujours fait partie de ma pratique artistique. Je n’ai pas peur de salir, couper, coller ou déchirer mon papier. Ces traces font parties de mon processus de travail. Récemment, j’y ai intégré une technique de ma génération qui est considérée comme un acte de vandalisme: le tag. Je défends ainsi une forme de féminisme dans ma pratique artistique. Je me sens proche de l’approche féministe de l’artiste Suisse Miriam Cahn.