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Artistes

Gwenn-Aël Lynn

Gwenn-Aël LYNN est un artiste transdisciplinaire basé entre Paris et Chicago. Il est diplômé du département des arts de l’université de Californie Méridionale (University of Southern California) en 1993. Il obtient son DEA en arts plastiques de la Sorbonne en 2002. Enfin, en 2008 il obtient un Master of Fine Arts de l'Ecole de l'institut d'Art de Chicago, avec une spécialisation en performance art. A l'issue de ce diplôme, l'institut lui offre une Fellowship.

En juin 2021, le livre, "Olfactory Art and the Political in an Age of Resistance," qu'il co-dirige avec le Dr. Debra Riley Parr, sera publié chez Routledge.

Dans les années 1990, après s’être concentré sur des sculptures et des installations, il décide de se consacrer à la performance. Après plusieurs années vouées à investiguer l'organe de la langue comme interface entre le sens du goût et la parole, il se tourne vers l'olfaction. L’été 2000, il collabore avec Kamal Karry, danseur/chorégraphe, à une performance où l'odeur de la cire d'abeille est prévalente, à In Fact à Paris. En 2002, Gwenn-Aël crée sa première installation olfactive: Parcours Olfactifs montée au Théâtre 347 à Paris. En 2005, il est lauréat des Pépinières Européennes pour Jeunes Artistes, avec une résidence aux Pays-Bas à Enschede, ou il crée Interactive odour and sound installation en collaboration avec Antony Maubert (musicien compositeur), Michel Roudnitska (parfumeur), et Paul Jansen Klomp (artiste des nouveaux médias), une installation intégrant les nouvelles technologies. Depuis, cette œuvre a été remontée au Casino Luxembourg en 2007 et à l'abbaye de Noirlac en 2015.

Gwenn-Aël Lynn a exposé en Europe, aux Etats-Unis, en Indonésie et à Dubaï, dans le cadre du festival International d'art électronique (ISEA 2014 Location). Il a effectué de nombreuses résidences artistiques en Europe. Il a été lauréat par deux fois d'une bourse de recherche et de production du Département des Affaires Culturelles de la Ville de Chicago.

Son travail est avant-tout spatial. Cependant, il ne s'agit pas seulement d'un espace formel. En ce début de XXIe siècle l'in-situ, lorsqu'il est défini seulement selon une spécificité architecturale ou géographique est devenu caduque, car à l'age de l'information, les cultures ne sont plus seulement liées à un lieu précis, mais sont aussi virtuelles. Ainsi, les espaces qu'il investit sont culturels. Il crée des installations et des performances interactives interrogeant la modulation des cultures à l'intersection des sons, des odeurs et du goût, parfois par le biais des nouvelles technologies. Ses derniers travaux s'insèrent dans l'espace entre art et activisme environnemental.

Son travail opère par couches interactives. L'interactivité se produit sur plusieurs niveaux: la phase de recherche implique souvent des participants, à travers des entretiens ou des workshops, puis un autre niveau implique des collaborateurs, puis enfin les visiteurs complètent la pièce en l'activant, par le biais de technologies interactives, par leurs mouvements et présence, ou bien en établissant un contact humain avec le performeur.

Avec l'omniprésence des écrans dans notre vie quotidienne, nous vivons désormais sous un régime visuel hégémonique. Par conséquent, afin de rééquilibrer notre sensorium, Gwenn-Aël a déplacé sa pratique artistique vers les domaines aveugles de l'olfaction, du goût et de l'ouïe.