David Droubaix

Un trousseau de clés en bronze est posé sur une plaque de verre. Selon certains récits conspirationnistes, les loges maçonniques seraient à l’origine de la construction de Rome, archéologiquement située entre le Xème et le VIIème avant Jésus Christ, en dépit du fait que l’existence des premières loges n’ait été identifiées qu’à partir du XVIIème. L’enchaînement chronologique et historique vient contredire le fantasme d’une corrélation entre interprétation et véracité historique. Les clés, dont le panneton est taillé d’après celui de la clé tenue par la statue de Saint Pierre – sculptée par Arnolfo di Cambio au XIIIème siècle – dans
la Basilique Saint Pierre de Rome sont faites de bronze issu du culte maçonnique et matérialisent un fantasme de correspondance théorique et symbolique.

106,5 cm x 100 cm x 20 cm_2015.
Bois, adhésif, verre imprimé, acier, plexiglass, clés en fonte de bronze d’objets issus du culte maçonnique, peinture.

Au cœur du livre Farenheit 451 de Raymond Douglas Bradbury (1920-2012), une brigade de pompiers a pour seule mission de traquer les livres et de les réduire en cendres. L’un deux, Guy Montag, vient à douter de sa fonction. Contraint de fuir, il rencontre les «Hommes-livres», des hommes et femmes ayant chacun appris un livre, pour que le texte puisse continuer d’exister au delà de son support écrit. Il deviendra l’un deux. La forme même du livre disparaît au profit d’un savoir personnel ouvert à la connaissance universelle. Un buste, réalisé à partir de cendre de livres résinée, à la fois forme nouvelle et classique, marque un renouveau : d’une chose brisée et vaincue, nous pouvons en faire naître une autre. Si les portraits en buste représentent des personnes connues ou reconnues, celui-ci est universel, à la fois personne et quelqu’un, à la fois Guy et tout le monde.

122 x 250 x 40 cm_2014.
Bois, mousse, verre, poisson, eau, cendre de livres résinée.

Au cœur du livre Farenheit 451 de Raymond Douglas Bradbury (1920-2012), une brigade de pompiers a pour seule mission de traquer les livres et de les réduire en cendres. L’un deux, Guy Montag, vient à douter de sa fonction. Contraint de fuir, il rencontre les «Hommes-livres», des hommes et femmes ayant chacun appris un livre, pour que le texte puisse continuer d’exister au delà de son support écrit. Il deviendra l’un deux. La forme même du livre disparaît au profit d’un savoir personnel ouvert à la connaissance universelle. Un buste, réalisé à partir de cendre de livres résinée, à la fois forme nouvelle et classique, marque un renouveau : d’une chose brisée et vaincue, nous pouvons en faire naître une autre. Si les portraits en buste représentent des personnes connues ou reconnues, celui-ci est universel, à la fois personne et quelqu’un, à la fois Guy et tout le monde.

122 x 250 x 40 cm_2014.
Bois, mousse, verre, poisson, eau, cendre de livres résinée.

Un t-shirt est grossièrement étendu sur un tréteau. Sur celui-ci, le dessin d’un poing levé directement inspiré de l’affiche La Lutte continue, accompagné du message #mai68.
Sans auteur au moment de sa conception, le dessin, devenu très vite emblème du mouvement soixante- huitard est ici reproduit comme un logotype, image d’une récupération marchande. Le hastag, marqueur de données utilisé dans les réseaux sociaux marque une adhésion dans un engagement qui se veut bien plus virtuel que physique. Jusqu’où les médias sociaux vont-ils dans la circulation et la libération de l’information ?
Suite à la révolution tunisienne de 2010-2011, la romancière Laila Lalami demande d’arrêter d’attribuer le renversement de Ben Ali à Wikileaks ou Twitter ou YouTube. « Internet facilite la communication, mais il ne tient pas à lui seul le peuple dans les rues pendant quatre semaines. »

85 x 100 x 71 cm_2014.
Bois, revêtement plastique, tissu, aluminium, peinture.