Bianca Bondi
Née en 1986 à Johannesburg, Afrique du Sud
Vit et travail à Paris
De sa fascination précoce pour la chimie et la physique, Bianca Bondi a gardé un goût pour l’expérimentation, une curiosité instinctive devant l’éclosion des formes et leurs métamorphoses ; mais c’est en définitive plutôt du côté des proto-sciences que penche son travail, teinté d’ésotérisme : car il s’agit, au fond, non de capturer une mécanique du sensible mathématiquement reproductible mais de convoquer dans un « périmètre environnemental » un processus synergique de forces, où peut-être interviendrait un peu de ce principe de toute vie, organique ou minérale, que les alchimistes nommaient « Esprit universel »(1).
A mi-chemin entre la pratique située et l’écologie spectrale, chacune de ses installations établit ainsi les paramètres d’un éco-système performant sa propre évolution, depuis la conjonction initiale des matières mises en présence jusqu’aux cristallisations végétales de leurs « Noces chymiques »(2).
Texte: Victor Mazière, Juin 2016
(1) Fulcanelli, Le Mystère des Cathédrales, Jean-Jacques Pauvert, 1964, pp. 23, 120, 138
(2) Johann Valentin Andreae, Les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz, 1459 ; et Carl Gustav Jung, Paracelsica, Rascher, Zürich, 1934, p 63
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Smash and Grab, (Love is Electric), 2016
Neon, matière vegetal, cables, oeuvre in situ d'environ 6m x 8m
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A Sudden Stir and Hope in the Lungs, 2014
Sel, cuivre en processus d'oxidation, charbon, matière vegetal, oeuvre in situ d'environ 6m x 7m