Axel Brun
Né en 1992 à Saint-Marcellin.
Vit et travaille à Marseille
"Dissonante et trébuchante, voilà un jeu de mots à partir d’une expression qui, si on la détourne de son sens originel, caractérise bien la production plastique d’Axel Brun. Dissonante comme ces phrases qu’il a écrites sur son œuvre papier et qui, de par leur côté dérisoire et saugrenu, parce qu’elles défient le sens commun et nous provoquent, engendrent l’esquisse d’un sourire : « le carré que je hais », « le carré est en vérité falsifié » ...
Cet humour subtil, parce qu’il convoque l’absurde et qu’il n’est ni grinçant, ni bon enfant, fait plus penser à celui d’un Roland Dubillard ou d’un René de Obaldia qu’à celui, acide et noir, du groupe Panique.
Axel Brun ne se construit pas, comme beaucoup d’artistes, une mythologie, sa mythologie. Tout au contraire, au lieu de cela, il pointe, en réalité, la nature de cet univers étrange et déroutant qui est le sien, mais qui est aussi le nôtre, et sur lequel on finit toujours tous par trébucher. En cela, sa structure : Comment faire tenir une roulette ? est, elle aussi, tout à fait explicite, puisque renvoyant, de par son anti-fonctionnalité, à une absurdité constitutive de sa nature même, à une manière de ne pas (se) donner le « là ». Absurdité, donc ici encore, dissonance, comme l’étymologie de ce mot nous le rappelle avec une réelle pertinence."
Jean-Marie Sauvage,
Lille, le 31 juillet 2016
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Comment tenir une roulette ?
2015, bois, roulette et béton
dimensions variablesComment faire tenir une roulette est une sculpture qui se déploie dans l'espace en s'échappant de l'architecture, une esquisse, un dessin en volume. Liée au lieu dans lequel elle s'installe, elle en devient une excroissance, contrainte par l'architecture et par ce qui l'entoure.
Une fois les moyens de maintien retirés, il subsiste
ce croquis vrillé et courbé. Retenu ou retenant un bloc de béton, comme si la structure s'apprêtait à chuter dans une tension amollie. -
Espèces sonores
2016, tuyaux de pvc et compresseur d'air
dimensions variablesDes tuyaux de canalisation en pvc remplissent l'espace d'une église, maintenus en équilibre dans son architecture, ils soulignent les voûtes qui s'élancent au-dessus d'eux. Il devient compliqué de les enjamber, on commence alors à rentrer dans le labyrinthe qui se déroule sous nos pieds. Certains tubes montent plus haut, d'autres s'enfoncent dans les murs, en continuant son chemin dans ce dédale on se rend compte qu'un bruit de soufflerie émane de différents endroits. En passant à travers les tubes de pvc le bruit se transforme en son, il n'est pas forcément mélodique, mais se répercute sur les murs de l'église formant une nappe sonore dé-spatialisée.
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Audibles
Installation sonore interactive, 2017
fils nylons, bois, béton et système son,
dimensions variables