Anne-Sophie Duca
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Récit topographique
Ce projet a été fait en collaboration avec l’architecte et designer Alexis Cazeaux dans le cadre d'une résidence à la Casa de Velásquez soutenue par le Département de Loire-Atlantique.
Cette sculpture représente une vue imaginaire d’El Quiñon près de Seseña Nuevo en Espagne. El Quiñon est une de ces villes nées au moment du miracle économique espagnol et dont la construction a été suspendue par la crise économique de 2008. Mon intention était d’écrire sur cette ville, puis de transformer ce récit personnel en architecture. La sculpture est d’abord perçue comme la maquette d’une ville, et quand on s’en approche, on peut en lire la description. Les lettres, mots, paragraphes, s’extrudent et se transforment pour former une tour, un parc, une ville.
+ d'infos : www.reseaux-artistes.fr/dossiers/anne-sophie-duca/recit-topographique
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Fondations
Ce projet a été réalisé dans le cadre d'une résidence à la Casa de Velásquez soutenue par le Département de Loire-Atlantique.
Ces dessins sont nés de ma découverte à l’automne 2017 des villes d’El Quiñon et de Ciudad Valdeluz qui ont été touchées par la crise économique espagnole de 2008. L’immensité et la temporalité hors norme de ces paysages m’ont interpellé. La composition est resserrée sur les éléments fondateurs en béton armé des constructions. L’ossature et les fondations d’un bâtiment représentent un enjeu essentiel de sa construction, car elles forment la partie structurelle qui assurera sa permanence dans le temps. Dans le contexte de folie édificatrice des années 2000, ces éléments ont été choisis pour leur dimension symbolique. L’environnement dans lequel ils s’inscrivent est volontairement flou et non défini. L’esthétique minimale et abstraite qui les caractérise ne nous permet pas d’affirmer à quelle échelle et à quelle époque précise le sujet se trouve. Vestiges antiques ou futuristes ? Ces monolithes immaculés pourraient aussi bien avoir été exhumés de profondeurs oubliées ou être apparus miraculeusement dans la nuit, tombés du ciel.
+ d'infos : www.reseaux-artistes.fr/dossiers/anne-sophie-duca/fondations
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Collection
Ce coffre renferme une collection de vestiges ; des fragments de Cités taillées dans des roches. Semblable à une collection de minéraux, chaque Cité est emballée et étiquetée.
Les grandes capitales du XXIème S reposent paisiblement à côté de sites archéologiques ancestraux et de villes que l'on croyait imaginaires ou disparues pour toujours. On y trouve Tokyo, Manhattan, mais aussi la fabuleuse Carthage, la capitale de l'Ile Utopia, les restes de Nimrud en Irak, l'abominable Jungle de Calais, Lilypad qui abrita les réfugiés fortunés du 21ème siècle, l'écocité chinoise Baidaoping dont la construction aura demandé l'arasement d'une chaîne de montagne, le site archéologique étrusque Fanum Voltumnae et bien d'autres.
Cet objet est inspiré de la nouvelle "Les Ruines : Cités Minérales" de Susanna Crossman.+ d'infos : www.reseaux-artistes.fr/dossiers/anne-sophie-duca/collection
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Ruines
Le projet Ruines est une rencontre entre le paysage, la (science) fiction, et l’archéologie.
Il propose un voyage dans le temps au travers d’un ensemble de dessins qui représentent des ruines de différentes époques. Ces ruines sont en lévitation, suspendues dans le temps et dans l'espace. Elles semblent fossilisées dans les sols qui les ont forgées et soutenues.
On y retrouve des vestiges du passé et des fragments du futur. Des architectures du VIème S av JC sont exposées à côté de cités conçues pour un futur proche. Certains dessins prennent la forme de vestiges archéologiques (fragments d’un enduit peint, coupelle en terre cuite, souche d’arbre).
C’est le retour à une nature première, à un état sauvage, qui s’annonce. Les espaces semblent désertés et pourtant la présence des bâtiments garde le souvenir d’une permanence humaine.Contempler une pierre c’est se plonger dans une temporalité géologique, à notre époque où tout s’accélère. Cette «collection» de ruines nous invite à prendre du recul sur notre histoire et notre environnement. Depuis la Renaissance la ruine fascine. Notre attrait pour les ruines tiendrait à la rapidité de notre propre existence car nous nous retrouvons dans leur fragilité. Nous y projetons, époque après époque, notre vision du temps, de l’Histoire et de la mémoire.
L'auteur Susanna Crossman a écrit la fiction, "Les Ruines : Cités Minérales" à partir de ces dessins.
+ d'infos : www.reseaux-artistes.fr/dossiers/anne-sophie-duca/ruines
http://susanna-crossman.squarespace.com/