Catherine Olivier
Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieur des Arts Décoratifs de Paris en 1992 et des Beaux arts d’Angers en 1988, j’ai débuté dans le design textile, avec un travail autour de la lumière. A partir de 1999, je dirige mes recherches plutôt vers les arts visuels dans un premier temps liés au textile j' expérimente la pyrogravure sur tissus avec une première résidence à la Fondation de la Tapisserie à Tournai en Belgique en 2000. A partir de 2006, je décide de me consacrer principalement à la peinture, et au dessin, participation au salon de Montrouge en 2007 ( peinture choisie comme vitrophanie pour représenter le salon). Expositions personnelles et collectives dans diverses galeries dont les galeries parisiennes :Galerie Art-Z , HCE Galerie, Envied’art, Nuit et jour, Utten, Espace Commines avec l’association Florence. Depuis 2008 je fais partie de la galerie Estudio Dezenove à Rio de Janeiro au Brésil.
En parallèle des expositions, je poursuis des échanges en résidence avec le Brésil depuis 2008, la Chine en 2010, avec le collectif « L’Un dans l’Autre » dans l’atelier de l’artiste Zinkpé à Cotonou au Bénin en 2012, et la galerie Altamira à la Havane en 2016.
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Passerelle
Dessin : Installation pyrogravure sur toile ( extrait) ,120x150x x70 cm, 2022
Envolée , l’envie d’ailleurs, une échappée, désirée ou contrainte . La passerelle d’avion comme architecture faite pour l’envol. J’avais en tête les passerelles fluettes, fines à l’ancienne, celles des années 60/70 où l’avion était pris par des privilégiés, vedettes de cinéma ou politique , souvent filmés à la descente d’avion sur la passerelle ...L’envolée aéronautique ne devient elle pas étrangement désuète, inappropriée maintenant, les rêves sont bousculés par le réchauffement climatique, Nostalgie d’une époque où le voyage ne nous culpabilisait pas .. étranges sentiments mêlés,une époque en passe d’être en transit, il reste à préserver le vol des papillons ...Je constitue le dessin par la brûlure, le feu réchauffe, il réchauffe et blesse à la fois, fragilise le dessin. … Situation paradoxale imagée, où plaisir et douleur se succèdent.
« Ce que lèche le feu a un autre gout dans la bouche des hommes. Ce que le feu a illuminé en garde une couleur ineffaçable. Ce que le feu a caressé, aimé, adoré, a gagné des souvenirs et perdu … » Bachelard -
Copacabana III
pyrogravure sur carton
Installation dans le cadre de l'exposition collective "La puissance de l'humble" organisée par Mô Mathey dans la métallerie Grésillon au 48 rue Ramponneau 24/27 Mai 2019
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Veille, surveille II
Dans l’installation « Veille , Surveille », chacun fait son parcours aléatoire, tentatives d’excursions variables 8 images (20x20cm), pyrogravures sur contreplaqué couvrent en partie un plateau de 9 images (60x60cm). Une seule image du plateau est visible les autres se dévoilent une à une par le jeu du déplacement, les pièces du dessus se coulissant comme le jeu du taquin. Des liens se tissent peut être, des détails qui racontent, qui s’expliquent par le jeu des confrontations, des images comme des indices. J’ai voulu qu’un déroulement s’instaure, que tout ne soit pas visible, de la même manière qu’une histoire développe une évolution avec des faits et gestes …
Dans le prolongement de l'installation, j'ai lancé une expérience participative à l'aide du blog ci-dessous * : "une histoire à plusieurs mains".
Je commence l’histoire et laisse la suite, à ceux qui veulent y joindre une action, une situation, une atmosphère, une intrigue, un basculement … etc. A la différence de l'installation, c'est une image qui ouvre un chapitre, de quelle manière elle influence ce qui suivra … L'enjeu est de tenir compte des éléments précédents pour s’inscrire dans une histoire, cela peut être juste un mot, une phrase, un épisode, une autre illustration dessin, gravure, peinture, vidéo, photo ...
On peut choisir son chapitre intervenir au début, au milieu, n’importe où, en fonction de l’image qui inspire… Comme c’est une expérience à plusieurs mains on peut soit joindre votre nom ou rester anonyme.
Pour la forme, la participation est formulée par le biais du commentaire, par la suite j'intègre le commentaire au chapitre en cours en mentionnant on non le nom.* https://grandecatherine.wixsite.com/catherineolivierblog
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Etape I
Technique mixte, 100x80 cm, 2010
A travers la série des "perchés", c'est une réflexion sur le désir d'ascension, cette volonté de se hisser si forte dans l'être humain, les jeux de rapports de classe, le jugement social.
Volonté de puissance douillette !
" C'est que le rythme était une alternance je généralise au maximum, du même et du différent..." MeschonnicDifférents types de séquences allant vers la perturbation, la disparition ou métamorphose signifiant de cette manière le mouvement, le flottement de la rêverie, avec la métamorphose il y a à la fois l'idée du fugitif et de l' obsession de la vision.
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Adda II
Technique mixte sur toile, 160x100cm, 2009
"Les images de ses passés infinis et de ses avenirs infinis se déversèrent sur lui, tandis qu'il attendait, paralysé dans le présent" Jonathan Safran Foer "Tout est illuminé"
L'attente inexorable, donner une image de cette attente devant un horizon flou, indécis, mêlé de souvenir et de désir, lui donner une couleur ou plutôt une atmosphère, l'image de l'ordre de la trace mentale, exprimer ces impressions multiples, évoquer la vision fugitive de l'image constituée de particules de lumière, ce brouillage visuel.
Fascination pour la lumière, les particules créent l'espace dans la peinture. -
Mes racines
Installation, technique mixte, 2014
« La maison est le contenant idéal de tous les souvenirs et en particulier de ceux de l’enfance » Louise Bourgeois.
Maison de l’enfance, le cocon, les racines que l’on transporte avec soi, liens intimes, jardin secret spatial reculé dans le temps .Des images comme une berceuse, reviennent en boucle, plutôt l’entourage de la maison, l’attachement au paysage, les racines, celle des arbres, du cèdre du Liban, du vieux chêne vétéran avec son trou à la hanche qui a vu passer des générations.
Un événement joua comme un déclic où j’ai véritablement pris conscience de l’importance de ces racines. Cette maison d’enfance n’appartenant plus à la famille, c’était un premier détachement douloureux, mais le plus pénible fut à venir : les nouveaux propriétaires ont coupé presque tous les arbres. Ce fut un choc pour moi que je ne soupçonnais pas…. J’ai réalisé que la disparition rend l’attachement plus fort …