Gabrielle Decazes
Gabrielle Decazes (France, 1991) vit et travaille à Rennes.
Elle est diplômée de l’École Supérieure d’Art de Bretagne, site de Rennes en 2015. Elle expose principalement son travail en France, dans la région bretagne et la région parisienne. Elle a notamment participé au salon de Montrouge en 2017. Elle a été lauréate d’un projet de commande d’œuvre de la part d’Eiffage Immobilier dans le cadre du programme Un immeuble une œuvre à la Villa d’Ivry en 2019. Elle a été invité à diverses résidences, notamment à l’Attrape couleur à Lyon en 2018, qui s’en est suivie d’une exposition personnelle intitulée L’envers du monde. Et plus récemment en 2022, une résidence sur une invitation du Bon Accueil, à Rennes, dans le cadre d’un CLEA. Certains dessins de Gabrielle Decazes ont fait l’objet d’acquisitions dans des collections publiques en 2021, le Fond d’art contemporain de la Ville de Rennes et l’artothèque de Brest. Elle a été lauréate d’une bourse d’aide à la création de la Ville de Rennes en 2021 et de l’Aide aux jeunes artistes plasticiens et plasticiennes de la région Bretagne en 2023. Elle est également membre fondatrice de l’association Le Praticable à Rennes qui a tenu un artist-run-space à Rennes entre 2014 et 2017.
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La Pierre embrasa le jour
Installation, dessins au fusain et craie sur papiers Arches, contrecollés sur carton bois, cadre en bois, bois brulé et vernis, 144 X 104 x 10 cm; sculptures en béton fibré et colorés dimensions variables, 2022.
Production Le Bon Accueil-Reverb.La Pierre embrasa le jour s’inspire du Menhir de la Butte, sur la commune de Cuguen et de la nouvelle de Lovecraft La couleur tombée du ciel. On peut reconnaître dans les dessins, les points de vues de la randonnée qui mène jusqu’au menhir. Réalisés à l’aide de fusains fabriqués à partir de végétaux collectés sur le chemin, ils évoquent la lande foudroyée décrite par Lovecraft. Transformant ainsi le menhir en une pierre liquide, doté d’une aura surnaturelle, capable d’annihiler la couleur.
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Affichage sauvage
Installation, impressions sur papier marouflées, déchets glanés, dimensions variables, 2018- 2021.
Entre vandalisme des murs de l’exposition et violence à l’encadrement académique, ces dessins de nouveaux minéraux dits anthropogéniques sont encadrés, dans un jeu d’équilibre précaire, par un ensemble de déchets, qui finiront eux-mêmes broyés dans les sols des décharges, à terme agglomérés et sédimentés.
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Regarder les mers tomber
Installation, impressions sur bâches, structures en acier,
200 x 36 x 155 cm, 2021.Installation présentée lors de l’exposition pour le prix HostCall avec la série de sculptures Les Pétrifiées.
Reprenant des points de vue célèbres de grands parcs nationaux, Regarder les mers tomber superposent les photographies des touristes, recréant ainsi un paysage imaginaire. Cette installation questionne les représentations d’une nature sublimée entre illusion et objet de consommation qui, force d’être trop regardée, s’use et tend peut être à disparaître.
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Les Pierres liquides
Sculptures et dessins en béton fibré et poudre de graphite , dimensions variables, 2017-2018
Entre la maquette et la ruine, Les Pierres liquides évoquent des fragments architecturaux qui s’érigent ou s’effritent. Sur chacune d’entre elles est dessinée la silhouette d’une montagne. Cette série interroge les formes du paysage entre temps humain et temps géologique et questionne la notion d’Anthropocène. Elle évoque l’idée d’un « paysage en chantier », entre quelque chose qui n’est plus et son devenir incertain. Les Pierres liquides avancent ainsi une réflexion sur l’empreinte de l’homme sur le monde et des questionnements tant sur les origines de ce dernier que sur son devenir.
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Paysage fantôme
Sculpture en béton armé et acier, 34 x 34 x 210 cm, 2019. Commande d’Eiffage Immobilier pour la Villa d’Ivry, dans le cadre du programme «Un immeuble, Une oeuvre».
Paysage Fantôme est une oeuvre qui évoque l’idée d’un « paysage en chantier ». La sculpture prend la forme d’une colonne, mais aussi celle d’un carottage géologique ; sur la moitié supérieure est in- crusté un dessin en relief. Celui-ci, reprenant la texture de la pierre, laisse apparaître par endroit des empreintes. Tels des fossiles, se sont des outils et matériaux utilisés le temps du chantier et à pré- sent invisibles à l’oeil, qui laissent ainsi la trace de leur présence.