ALICE BANDINI
Née en 1988 à Nice, elle vit et travaille à Paris et Pantin.
Alice Bandini est diplômée de l’ENSAPC.
En 2017, elle est lauréate du Prix Dauphine pour l’art contemporain et finaliste du Prix jeune création (Moulin des arts de Saint-Rémy) de l’Atelier Blanc, en 2021.
De 2013 à 2021, son travail a été présenté dans différentes galeries (Galerie du Crous, Galerie Emmanuel Perrotin, Galerie Scène Ouverte, Galerie des Gobelins - Mobilier National) et tiers-lieux/artist run-space (Le Wonder, L'Amour, La Sira, Villa Belleville); elle a été en résidence à Bandjoun Station au Cameroun en 2011, à La Villa Belleville à Paris en 2019-20 et en résidence-formation au Centre d'art BBB de Toulouse (2020-21).
Elle a pris part à des tables rondes et "artist talk" sur les thèmes de l'écologie et de la culture (Les rencontres de la Sorbonne #1 au Carreau du Temple et Maison des Canaux).
En 2022 elle a participé à l'exposition “Sillons” (Fertile, co-commissariat Laure Boucomont et Elora Weill-Engerer) à “Les Envisibles” curatée par le Collectif Espace fine à la Galerie Lazarew.
En 2023, elle sera en résidence à la Maison Artagon et participera au festival d’art et environnement Artocène à Chamonix.
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Elle n’a rien de réel, Écho, 2016
"Elle n’a rien de réel, Écho" est une installation composée de dix exosquelettes en cuir : neuf satellites suspendus gravitent autour d’une pièce centrale, une colonne vertébrale.
Cette vanité, charnelle, contient différentes lectures et messages, dont celui de retrouver l’animalité. Par une sorte d’illusion, la pièce centrale se retrouve formellement si proche de l’évocation de l’animal qu’elle dissimule à peine son amalgame à la carcasse d’une bête.
Retracer la totalité de l’histoire de la matière inerte, c’est nous mener directement au vivant. -
Les Métamorphoses, série II, 2016
"Les Métamorphoses, série II" : sorte de bestiaire de formes archaïques, ces ossements suspendus, suggèrent une archéologie subaquatique fictive, mais n’évoquent pourtant rien de connu.
En revanche, on imagine bien que l’architecture de ces cavités ne pourrait que renfermer des centres vitaux : cages thoraciques, crânes, bassins, etc.
C’est en emprisonnant une matière plastique dans une carapace de matériaux mixtes, jusqu’à la dernière enveloppe de plâtre épais, que je scelle le processus d’agrégats et de sédimentations autour de la chute en tension. -
Your voice remains, above (n°2), 2019
"Your voice remains, above (n°2)" : au sol, une structure métallique, remplie d’un assemblage de différents types de chutes de cuir, dont le volume est sculpté par le rythme et la chorégraphie des enchevêtrements. La suspension d’une dernière chute vient parachever l’ensemble, déterminant sa singularité.
Au-delà d’une confrontation d’état - entre une chute de matière inerte et l’autre que l’on pourrait presque voir animée - il s’agit de se préoccuper de matières produites, mais qui n’accèdent pas même au rang de produits de consommation. -
Où brûleront perpétuellement II, 2017
"Où brûleront perpétuellement II" est une installation composée deux barres en acrylique et d’une matière mixte imprimée. Cette dernière est à la fois suspendue à l’horizontale et recourbée à sa fin, en une forme de vague inversée. Les impressions, 24 au total, sont les négatifs de photographies que j’ai prises d’un travail de peinture.
Organiques, corollaires, en expansion, ces formes cuivrées et dorées, comme incandescentes, constituées de matières liquides fossilisées et capillaires sont les empreintes de radiations qui semblent émaner d’organismes vivants.
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Les oracles, 2017
Les oracles est une installation constituée de quatre éléments anthropomorphiques, dont les membres étirés peuvent être placés debout, en marche.
D’environ 300 cm de hauteur, c’est littéralement en s’insérant à l’intérieur de ces planches de bois en contreplaqué à l’aide d’une scie sauteuse que j’ai pu prélever ces formes hybrides.
Tranchées en suivant ce qu’il reste des cernes et des lignes naturelles du tronc d’arbre, après qu’il ait subi le procédé de “déroulement” industriel du panneau bois en contreplaqué ; ma découpe procède d’une pratique divinatoire, d’un contact presque charnel avec ce qu’il reste de vivant dans ce matériau manufacturé.