Sidonie Bilger
Sidonie Bilger est une artiste plasticienne née en 1992. Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2019, elle développe un travail graphique puissant, traversé par des tensions entre figuration et abstraction, entre geste expressif et précision académique. Nourrie d’histoire de l’art, de philosophie et d’actualité, sa pratique interroge la crise du vivant, les formes de domination, les luttes collectives, et les imaginaires en mutation.
Son œuvre, profondément engagée, s’incarne dans des dessins monumentaux, des fresques urbaines, des installations in situ ou des formats plus intimes. Elle y explore des paysages bouleversés, des corps en métamorphose, des rituels de résistance. Sa matière – souvent fusain, pastel ou encre – évoque un monde en déséquilibre, où beauté et catastrophe cohabitent.
Sidonie Bilger a été accueillie en résidence à l’Abbaye de Fontevraud (Artcheval), au Musée Bernard Boesch, à HeadMade Factory (Saint-Martin, Antilles), ou encore à la KUBA de Saarbrücken. Elle a exposé en France, en Allemagne, en Grèce et à New York (Nicolas Auvray Gallery). En 2025, elle est lauréate de la Bourse de recherche de l’ADAGP et de la Bourse Renoir. Elle réalise également des fresques et interventions publiques dans l’espace urbain, notamment à Déville-lès-Rouen et Saint-Nazaire, dans le cadre des commémorations des 80 ans de la Libération.
Ses œuvres figurent dans plusieurs collections publiques et privées, dont celles de la Ville de Saarbrücken, de la Stiftung Demokratie, du Musée Bernard Boesch et du Copelouzos Family Art Museum (Athènes).
Sidonie Bilger vit et travaille entre l’est de la France et les lieux de ses projets. Elle conçoit son travail comme une traversée sensible et politique du monde, où le dessin devient espace de pensée, de trouble et de transformation.
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La horde II
Cette œuvre traite des rapports de dominations, Homme/Animal, mais aussi entre différents peuples, sur les différentes minorités, et entre les hommes et les femmes. J'ai ré-interprété la figure du centaure, en lui donnant le visage des différentes minorités en lutte aujourd'hui à travers le monde.
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Monoculture
2023, Craie sur papier, 50x70cm,
Enjeux Actuels et Paysages,
Particulièrement marquée par l’actualité et notamment le dernier rapport du GIEC, mon travail s’est tourné vers une forme visuellement plus explicite. Le noir, comme le mauvais présage s’immisce dans ma peinture. Je peins la catastrophe, la destruction en opposition à notre propre inertie. Différents thèmes reviennent dans mes œuvres : les incendies, la montée des eaux, les déplacements humains. Ce dessin fait partie de la série des Catastrophes, il représente le motif infini des clones de palme dans des champs à perte de vue.
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Panneau Gold
huile sur toile 150x114cm
Saison sèche, triptyque,
Triptyque commencé au printemps 2022 faisant partie d’une série de recherches intitulée Saison sèche. J’aborde à travers ce travail des questions d’espace et d’environnement, mais également de mixité sociale. Le panneau Gold est le panneau central.
Le triptyque se lit comme un ensemble, de droite vers la gauche. La composition est tenue par la couleur bleue, qui représente la montée des eaux. D’abord simple élément du décor, elle devient de plus en plus importante jusqu’à inonder complètement le dernier panneau. -
Jardin privé
huile sur toile 97x114cm, collection privée
Cette peinture fait partie d'une série d’œuvres réalisées sur le motif ayant pour thème les jardins privés coincés dans l'architecture asphyxiante de la capitale. Ces image jouent de l'ensauvagement de ces lieux cachés, interdit, parfois abandonnés. J'y ai trouvé un véritable échappatoire, un espace possible pour le rêve et la poésie.
Il y a dans ces espaces quelque chose d'extrêmement hospitalier, un air coloré et lumineux, une fougue et c'est ce que mon travail cherche à défendre. -
Mauvais Présages
2022, fusain et craie sur papier, 350x210cm
Cette grande fresque dessinée, de l’enfer sur terre, est une réinterprétation du Triomphe de la mort de Bruegel l’Ancien. J’ai repris les éléments qui me paraissaient les plus pertinents par rapports à l’actualité. Je représente l’idée de la catastrophe écologique. Les fumigènes des manifestants se mêlent aux fumés des incendies, la foule est tantôt séduisante, tantôt monstrueuse, les décors sont décharnés. Je représente l’idée de la catastrophe écologique et ces répercussions. Cette œuvre, développe une vision futuriste terrifiante d’un environnement partagé, mais menacé.
crédit photo : Vivia Peklo
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Chasse à courre
Sidonie Bilger propose le projet La Chasse à cour mêlant fusain en noir et blanc et végétation sauvage très colorée au pastel. Retenant pour cette œuvre de très grande dimension l’iconographie
baroque, Sidonie Bilger travaille la notion de paysage et de la place de l’homme à l’intérieur de celui-ci à travers différents rapport de dominations450 x 200 cm