UN ÉTÉ DANS LE SUD #3 – FRICHES & COMPAGNIES
Se réinventer, imaginer d’autres connexions, d’autres formes d’échanges culturels, un renouveau dans la production, la diffusion, et la transmission des créations artistiques quel que soit le domaine, un ancrage et une interaction plus vivante avec son territoire et ses habitants, ce sont bien les objectifs de ce que l’on nomme depuis près de 30 ans les « tiers-lieux ».
Encore isolés au début des années 1990, ces nouveaux modèles culturels et urbains s’incarnent aujourd’hui à merveille dans les friches. Et quel succès.
Partons découvrir en quelques lignes l’une des plus importantes du territoire Sud et comprendre la réussite de celle-ci : la Friche de la Belle de Mai à Marseille.
- A l’origine : l’ancienne usine de la Seita (Manufacture de Tabacs du XIX° siècle)
- Aujourd’hui : 45 000 m2 ouverts aux publics réunissant salles de spectacles et de concert, jardins partagés, aire de jeux et de sport, restaurant, librairie, crèche, 2400 m2 d’espaces d’exposition, un toit terrasse de 8000 m2 et un centre de formation. Une ville dans la ville arpentée par près de 450 000 visiteurs par an.
Lieu de création et d’innovation, elle accueille près de 70 structures résidentes (350 artistes, producteurs, salariés qui y travaillent quotidiennement). Lieu de diffusion, elle offre plus de 600 propositions artistiques publiques par an.
Son territoire : le quartier de la belle de Mai, où elle déploie ses actions culturelles auprès des écoles et centres sociaux, dynamise la population par des aires de jeux à ciel ouvert, et ranime la culture en réouvrant des lieux culturels fermés.
En constante mutation et évolution grâce à des cadres souples au service de la population, la Friche de la Belle de Mai s’engage et ancre sa population et ses acteurs dans les grands enjeux sociaux, culturels et environnementaux d’aujourd’hui : préoccupations écologiques et durabilité, remise en cause des normes et des processus, expérimentation et esprit collectif sont au cœur de sa démarche urbaine et architecturale.
Société Coopérative d’Intérêt Collectif, la Friche marseillaise travaille depuis 20 ans à renouveler le rapport de l’art au territoire et à la société en associant l’ensemble des usagers du site (artistes, acteurs culturels, population locale) aux institutions publiques qui soutiennent depuis le début ce projet d’intérêt général. Serait-ce la clé du succès ? A en croire le dynamisme culturel et économique autour de la Belle de Mai, cela semble être le cas. Il ne reste plus qu’à aller à notre tour arpenter les espaces de la Friche marseillaise, rencontrer ses habitants et participer au succès de cette rencontre constructive entre les acteurs culturels, l’économie créative et la ville de Marseille.
=> Pour en savoir plus, rdv à Marseille ou sur le site de la Friche
Visuel : Crédit La Friche de la Belle de Mai, Vue des espaces, dessin.