Lea Dumayet
Léa Dumayet, née en 1990, diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2014, vit à Paris et crée ses sculptures et installations dans son atelier à Montreuil. Souvent, elle se déplace en résidence : Parque Lage à Rio de Janeiro, Pollen à Monflanquin, Via Farini à Milan. Son travail a été montré dans plusieurs expositions, notamment à Paris (Galerie Chloé Salgado, Galerie La Forest Divonne, Galerie CROUS, Galerie Un-spaced, Galerie Perrotin, Galerie Arondit, Galerie Laure Roynette, Galerie Bertrand Grimont, Villa Belleville...), mais aussi à Londres (Guest Project Space), en Grèce (Musée d’Egine), et lors de Biennales (Propriété Caillebotte à Yerres, Musée d'Issy-les-Moulineaux, CRAC Champigny).
Sa pratique est essentiellement sculpturale et procède d’abord d’une recherche instinctive et empirique sur les caractéristiques des matériaux, particulièrement du métal, qu’elle travaille et dont elle étudie les potentialités et les points de rupture. Le travail de Léa Dumayet oscille constamment entre des notions contradictoires : légèreté et pesanteur, équilibre et déséquilibre, réalité et rêve, attraction et danger... Au spectateur – acteur à en découvrir le sens caché.
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UN SOIR
Inox
60 x 285 x 21 cm
Exposition Point zéro
Galerie Chloé Salgado - Paris 2019Léa Dumayet joue de la précarité et de la fragilité d’un équilibre
savamment dosé par lequel une ligne en inox semble flotter de manière gracile dans l’espace. Il y va d’une légèreté, d’une apparente simplicité, d’un menu déplacement, fidèle aux tentatives minimales de « faire beaucoup avec pas grand chose », comme Léa le précise avec malice.Léa Bismuth
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SOL
Métal galvanisé, tige fileté, écrous
155 x 140 x 70 cm
Pollen residency - Monflanquin - 2016Au sol, une grande plaque d’acier galvanisé de trois mètres de long pliée en deux, retenue par une tige filetée de dix millimètres de diamètre et deux écrous. La tension est maximale, et l’on s’imagine desserrer l’un des écrous pour voir la plaque se déployer d’un coup sec et reprendre sa forme initiale, plane, en claquant violemment sur le béton du sol. L’oeuvre est pourtant née du mouvement inverse, celui de « rendre une plaque en 2D en 3D » : « c’est un geste que je fais tout le temps avec des feuilles de papier A4 – je passe du plat au volume », explique l’artiste.
Léa Dumayet transmet à sa sculpture la délicatesse d’une pliure de feuille et d’un accrochage d’épingle. Toute sa force y est contenue.Camille de Singly, Édition Pollen.
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VIA
Installation in situ
Mirolège, plaques de verre
Exposition A l’étageLéa Dumayet a tiré parti des propriétés du mirolège, matière ultralégère à la fois miroitante et translucide. En forme de vague géante, lestée au sol par des plaques de verres, cette matière froissée, drapée, tendue et lisse à la fois épouse l’architecture du lieu.
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RIDEAU
Papier argentique sur dibond
48 x 65 cmLes photographies de Léa Dumayet accompagnent son travail de sculpture, elles peuvent être un point de départ ou un prolongement. Quasi abstraites, elles mettent en exergue les lignes des lieux et objets qui interpellent. Sortis de leur contexte, ces lignes et objets ne sont presque plus reconnaissables.
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LES ACROBATES
Capsules d’oeufs de raie
Installation in situ
Exposition Plongée
Espace Ourcq Blanc - Paris - 2017Léa Dumayet arpente les plages de l’Atlantique et y collecte d’étranges objets, venus des eaux profondes. Des capsules d’oeufs de raies, des os de seiche, des branches. Libérés de leur fonction première, déplacés, multipliés, réagencés, os de seiche et capsules d’oeufs de raie deviennent les motifs, les couleurs, les formes, les matières d’autres structures mimant le naturel. La vie et ses moteurs les ont désertés, pour d’autres artificiellement créés. Une sorte de réincarnation gracile et faussement naturelle naît de leur accrochage, qui les installe dans un nouvel équilibre, jouant du contraste entre ce qu’ils paraissent être et ce qu’ils sont. Car ces oeuvres ont la douceur et la souplesse en trompe-l’oeil, leur toucher est dur et coupant.
Texte de Camille de Singly, Edition Pollen
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ANEMONE
Plaques plexiglass, tendeurs, poids en fonte
Exposition Pendant qu’on y est
Maison des Arts de Bages - Aude 2019Ici la simplicité de l’assemblage des trois matériaux fait que l’oeuvre pourrait être défaite, refaite, en suivant une notice explicative, laissant ainsi à toute personne la possibilité de vivre par elle-même les expériences des forces attractives en action, de sentir la souplesse et la puissance des plaques de plexiglass, l’élasticité des tendeurs, les vingt kilos du poids. Et aussi laisse la possibilité de démonter, remonter l’oeuvre à l’infini, dont seuls ses reflets accompagnant son environnement changent et se métamorphosent au fil des lieux.