Gilles Brusset
Gilles BRUSSET est artiste plasticien et architecte-paysagiste, diplômé des Ecoles d’architecture de Paris Belleville et de paysage de Versailles.
Il réalise des projets artistiques sous son nom et conduit des maîtrises d’oeuvre de jardins et d’espaces publics. Ses œuvres articulent des champs différentiés (paysage,architecture, urbanisme, ingénierie, art).
Il réalise des « sculptures-paysages », des oeuvres contextuelles qui peuvent inclure étendues de sol vivant et végétaux. L’oeuvre éphémère « Tranches de Ville » (bois + chèvrefeuilles), réalisé en 2013 à Clichy-la-Garenne en France a reçu le Prix National de l’Art Urbain 2014. La sculpture-paysage de « L’enfance du pli » réalisée à Meyrin en Suisse pour le Fonds d’Art Contemporain de Meyrin en 2017, finaliste à l’European Prize for Urban Public Space 2018, a fait l’objet de nombreuses publications en Europe, en Chine et en Corée. Les œuvres « Etoile de Terre », 1% artistique pour l’ambassade de France en Haïti à Port-au-Prince et « le troisième train », jardin de la paix réalisé dans le cadre du centenaire de l’armistice de la guerre 14 /18 ont été inaugurées en 2018.
Paysagiste, il réalise des jardins et espaces collectifs de logements et d’équipements et conduit des maîtrises d’oeuvre d’espace public, comme actuellement le « projet de résurgence de la source de la petite Saussaie à Vitry-sur-Seine » dont le chantier est en cours. Il a enseigné le projet de paysage en encadrant l’atelier relief et création de Gilles Vexlard à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles entre 2012 et 2015.
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L'enfance du pli
L’enfance du pli est une sculpture-paysage allongée dans le terrain du lieu-dit des Boudines, à Meyrin, près de Genève en Suisse.
Ses formes interprètent les forces géologiques qui ont engendré les paysages du massif du Jura (plissement jurassien).
La matière urbaine par excellence, l’enrobé bitumineux ou asphalte, devient la matière de l’expression de la géographie, une sculpture topographique, où l’eau ruisselle et où les reliefs portent l’ombre, et dans laquelle on peut circuler, jouer, se lover, se cacher.
http://www.paysarchitectures.com/art-et-ville-14-sculpture-paysage-meyrin-2015/
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L' étoile de Terre
“L’étoile de terre” est une sculpture-paysage installée dans le jardin de l’ambassade de France en Haïti, à Port-au-Prince.
Le travail de mises au point successives avec l’ingénieur Pompidou Dorval et ses équipes haïtiennes ont abouti à cette “oeuvre magique”, forme vivante tapie dans le terrain.
Haïti, des formes inspirantes – Une sélection de formes du paysage Haïtien servent de matrice plastique à l’élaboration du projet pour le 1% artistique pour la nouvelle ambassade. Les figures géographiques ou les typologies végétales d’Haïti sont un vocabulaire formel d’inspiration pour l’œuvre. Les traits de côte, les arborescences des racines de palétuviers ou encore les formes des Echinodermes caribéens dessinent un ancrage plastique à réinterpréter par le projet artistique. Parmi le foisonnement des formes Haïtiennes, Gilles Brusset a retenu la famille des tracés du contour des choses, le liseré des surfaces, le dessin des bords. Souvent les formes s’étirent et se prolongent en contournements, s’évasent en excroissances prolifique
Sculpture et composition paysagère – A partir de la prise en compte du projet d’aménagement des espaces extérieurs existant, le projet artistique propose la reprise du tracé des bordures et du terre-plein central selon une géométrie stricte axée sur l’entrée de l’ambassade. L’œuvre renforce la clarté d’une composition axée. Le jeu des surfaces de sol est au service d’une mise en scène de l’ensemble de la séquence d’entrée qui renouvelle la perspective, tient l‘étendue et magnifie l’architecture
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Les Trois nuages
En trois points de la place, Gilles Brusset remplace les joints existants entre les dalles de granit par des joints en inox poli miroir. Comme une ondée miroitante, trois nuages de lumière traversent la place d’Alexandrie. Le sol opaque semble mouvant, les dalles de granit deviennent flottantes comme des pas japonais posés sur l’eau, le piéton lève les yeux au ciel, contrechamps implicite de l’œuvre. Les dalles de granit existantes retrouvent une monumentalité par le découpage net de leurs bords. Les échantillons de ciels se disséminent sur l’étendue de la place d’Alexandrie comme une pluie de lumière. L’oeuvre s’immisce comme un sertissage dans le sol existant, souligne le rythme des dalles et compose une vaste marelle dont les couleurs et lumières sont toujours changeantes.
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Le troisième train
En forêt de Compiègne, la Clairière de l’Armistice est l’un des lieux marquants de la Première Guerre mondiale : le 11 novembre 1918, l’armistice est signé dans un wagon devenu mondialement célèbre. Conçu par le paysagiste Marc Blume, l’artiste Gilles Brusset et l’architecte Francesca Liggieri, Le Jardin du troisième train, projet franco-allemand, aménage l’allée qui mène du parking à la clairière, rendant ainsi mémorable le trajet qui précède la découverte du site. À l’intérieur du sous-bois, les trois concepteurs ont effectué un parallèle symbolique et plastique entre le tracé des tranchées de la Grande Guerre et les formes que dessinent, dans le sol de la forêt, les filaments du réseau mycélien.
À leur image, les sentiers du jardin progressent de façon sinueuse sous les frondaisons, délimitant des poches jardinées dans lesquelles le boisement est mis en scène. À ce lacis d’allées, véritable invitation à se lancer à la découverte du sous-bois, s’ajoute une longue banquette basse qui, elle, incite à la contemplation : sertie de plusieurs dizaines de miroirs, son horizontale traverse le lieu ombragé en reflétant le ciel et les feuillages, à l’image d’un troisième train, celui de la paix
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Pierres gravitaires
33 éléments pour une oeuvre de land art, sculpture-paysage sur horizon méditerranéen.
Sorties de la mer, les pierres lévitent, le temps s’est arrêté. Notes claires et minérales, elles engagent une composition avec le ciel, le sol et l’horizon.
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Tranches de ville
"Tranches de villes" est un projet qui relève de l’architecture, de la sculpture, du paysage, de l’urbanisme et de l’art. Il accompagne le projet urbain d’entrée de ville de Clichy, s’installe sur le site pour une durée de 2 ans, suite à quoi il sera démoli.
Le site des 15 et 17 rue martre à Clichy est un recoin dont le caractère brut est issu de transformations radicales du tissu urbain de la ville : dévoiement de la rue Martre au cours du 20ème siècle, transformations en cours actuellement. L’emplacement dévolu à l’œuvre est à l’interface entre des espaces publics en devenir et un cœur d’îlot dont les cours intérieures, les façades et appentis et jardins secrets sont donnés à voir. L’intériorité de l’îlot se trouve, du fait des démolitions récentes, soudainement exposés au yeux de tous. C’est à une dernière représentation de cette ville de l’intérieur, l’arrière plan de la ville très habité, bricolé, que l’oeuvre tranches de ville convie les habitants et passants : c’est une oeuvre qui donne à voir. Elle occupe presque totalement les parcelles de bâtiments récemment démolis pour dévoiler la pulpe de la ville et mettre en scène les épaisseurs urbaines, typiques de la ville de Clichy et des banlieues parisiennes en mutation