Prix spécial 2016

Amandine Arcelli est lauréate du Prix spécial qui récompense sur un double critère d’évaluation lié à la qualité artistique et à la pertinence de la note d’intention, éléments de synthèse du dossier de candidature.

Son oeuvre sera présentée lors d’une exposition collective.

Née en 1991 à Montpellier, elle est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon en 2014.

Sculptrice, Amandine Arcelli travaille la matière brute chargée d’histoire, d’une identité et construit des sortes de totem aux formes tribales. Elle souhaite provoquer des associations d’idées puisées dans l’architecture urbaine, le domaine industriel et dans les métiers où les gestes sont confrontés à des matériaux bruts. Ses oeuvres deviennent des récits, sorte de mémoire des formes et des gestes. Liées également à l’architecture urbaine, elles appellent aux gestes du quotidien, au côté industriel.

Son projet pour le Concours international Françoise 2016 – Too Mata #1

Pour ce projet, il s’agit de construire à partir de fragments de l’histoire de la ville de Pantin, avec des matériaux et des gestes récupérés qui trouvent leur origine dans son passé ouvrier (carrières de gypse, moulins, distilleries, scieries, …), les chantiers de construction aux différentes époques (grandes toitures, chaufferies, silos, préfabriqués, tours, plâtrières…), de les réinterpréter, les transformer pour faire advenir le vocabulaire d’un rite mystérieux – sorte de mythologie ouvrière – d’une culture inconnue.

Construire ce qui pourrait être un ancêtre préhistorique de la cloison en placo-plâtre, où la fine couche de plâtre entre deux feuilles de carton serait remplacée par des dalles de pierre de gypse (pierre à plâtre), apposées sur sa structure en acier. La forme aura une apparence primaire, tribale, totémique, mais sera aussi à l’image d’une nature urbaine contemporaine.