Sidonie Bilger
Je suis née en Alsace dans une famille ouvrière, je dessine depuis toute petite, en 2010, j’intègre l’école Emile Colh, s’apprend le dessin, l’anatomie, le modelage, la gravure et la peinture de manière très rigoureuse et académique. En 2013, je rejoins l’atelier du peintre Damien Deroubaix. Je l’accompagne dans son travail et lors de ses expositions en Allemagne, au Luxembourg et en France. J’ai énormément d’autonomie et je le représente à de nombreuses expositions. J’ai l’occasion en 2013 de travailler en tant qu’ouvrière lithographique à l’atelier IDEM Paris, où je rencontre de nombreux artistes comme JR, Prune Nouris, David Lynch... Plus tard, je suis admise en tant qu’élève invitée a l’école des Beaux-Art de Saarbrucken en Allemagne (HBK SAAR) soutenue par Gabrielle Languendorf. Je développe mes techniques de peintures et de gravure. Ensuite j’intègre en 2014 les beaux-arts de Paris. Je participe à diverses expositions notamment en 2016 à l’exposition collective Petites et moyennes peintures, ENSBA à PARIS. Je me fais remarquer au prix du dessin David Weil en 2016 et en 2022 où mes dessins seront exposés à l’institut de France. En 2019, j’obtient son diplôme suite à l’exposition Contemplation, ENSBA PARIS soutenue par Jean-Michel Albérola, Marc Desgrandchamps et François-René Martin.
Les deux années de crise sanitaire, m’ont éloigné de la vie Parisienne, j’ai énormément voyagé et j’ai vécu dans plusieurs régions rurales de France, souvent dans des fermes. Cette proximité du paysage et ses enjeux se sont retrouvés dans mon travail. Je me suis rapproché du mouvement Néo-rural, du retour à la terre. Des jeunes, qui prenant conscience de la réalité climatique, sociale et économique, veulent changer de mode de vie. Réfléchissent ensembles à trouver des solutions face à l’avenir incertain qui se dessine de bien des manières.
Début 2022, je suis invitée par Philippe Larue, commissaire d’exposition, en résidence pour 3 mois au Musée Bernard Boesch, au Pouliguen, avec l’ exposition personnelle l’ Inhospitalité du béton, dans la galerie des résidents. Je participe en octobre, au festival d’improvisation de dessins, performances et sons VRRRaiment !!! au Metaxu à Toulon et exposerait dans la galerie pour une exposition collective fin 2022. En 2023, je suis sélectionnée pour la résidence ARTCHEVAL qui aura lieu sur toute l’année à Saumur. J’exposerai également cet été à la Nouvelle Laurentine, sur le site du Chameaux à Chateauvillain pour une exposition collective sur le thème de l’art face au changement climatique.
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La horde II
Cette œuvre traite des rapports de dominations, Homme/Animal, mais aussi entre différents peuples, sur les différentes minorités, et entre les hommes et les femmes. J'ai ré-interprété la figure du centaure, en lui donnant le visage des différentes minorités en lutte aujourd'hui à travers le monde.
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Monoculture
2023, Craie sur papier, 50x70cm,
Enjeux Actuels et Paysages,
Particulièrement marquée par l’actualité et notamment le dernier rapport du GIEC, mon travail s’est tourné vers une forme visuellement plus explicite. Le noir, comme le mauvais présage s’immisce dans ma peinture. Je peins la catastrophe, la destruction en opposition à notre propre inertie. Différents thèmes reviennent dans mes œuvres : les incendies, la montée des eaux, les déplacements humains. Ce dessin fait partie de la série des Catastrophes, il représente le motif infini des clones de palme dans des champs à perte de vue.
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Panneau Gold
huile sur toile 150x114cm
Saison sèche, triptyque,
Triptyque commencé au printemps 2022 faisant partie d’une série de recherches intitulée Saison sèche. J’aborde à travers ce travail des questions d’espace et d’environnement, mais également de mixité sociale. Le panneau Gold est le panneau central.
Le triptyque se lit comme un ensemble, de droite vers la gauche. La composition est tenue par la couleur bleue, qui représente la montée des eaux. D’abord simple élément du décor, elle devient de plus en plus importante jusqu’à inonder complètement le dernier panneau. -
Jardin privé
huile sur toile 97x114cm, collection privée
Cette peinture fait partie d'une série d’œuvres réalisées sur le motif ayant pour thème les jardins privés coincés dans l'architecture asphyxiante de la capitale. Ces image jouent de l'ensauvagement de ces lieux cachés, interdit, parfois abandonnés. J'y ai trouvé un véritable échappatoire, un espace possible pour le rêve et la poésie.
Il y a dans ces espaces quelque chose d'extrêmement hospitalier, un air coloré et lumineux, une fougue et c'est ce que mon travail cherche à défendre. -
Mauvais Présages
2022, fusain et craie sur papier, 350x210cm
Cette grande fresque dessinée, de l’enfer sur terre, est une réinterprétation du Triomphe de la mort de Bruegel l’Ancien. J’ai repris les éléments qui me paraissaient les plus pertinents par rapports à l’actualité. Je représente l’idée de la catastrophe écologique. Les fumigènes des manifestants se mêlent aux fumés des incendies, la foule est tantôt séduisante, tantôt monstrueuse, les décors sont décharnés. Je représente l’idée de la catastrophe écologique et ces répercussions. Cette œuvre, développe une vision futuriste terrifiante d’un environnement partagé, mais menacé.
crédit photo : Vivia Peklo
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Chasse à courre
Sidonie Bilger propose le projet La Chasse à cour mêlant fusain en noir et blanc et végétation sauvage très colorée au pastel. Retenant pour cette œuvre de très grande dimension l’iconographie
baroque, Sidonie Bilger travaille la notion de paysage et de la place de l’homme à l’intérieur de celui-ci à travers différents rapport de dominations450 x 200 cm